La position du ministre de la Santé devient de plus en plus affaiblie
Le ministre de la Santé, Tomáš Julínek, aura bien du mal à conserver son siège et à réaliser ses réformes. Après avoir été invité à démissionner par l’Ordre des médecins, il doit en effet faire face aux revendications des chrétiens-démocrates tout en étant désavoué par certains représentants de son propre parti, le Parti civique démocrate (ODS).
Tomáš Julínek a entamé lui-même des négociations avec les partenaires de la coalition gouvernementale et, lundi, il a rencontré le chef des chrétiens-démocrates, Jiří Čunek. Le ministre de la Santé devra modifier certains articles des quatre lois qu’il propose dans sa réforme. Il s’agit, par exemple, de la question de ce qui est appellé le « tourisme des IVG » qui tient naturellement à cœur à la démocratie chrétienne. Comme l’a déclaré Jiří Čunek à la Radio tchèque, il faut aussi trouver un compromis en ce qui concerne les taxes de régulation :
« Au sein de notre formation politique, les taxes les plus critiquées sont celles que doivent payer les enfants, les taxes sur les ordonnances et nous discutons aussi des personnes âgées. »
Les taxes de régulation que le patient doit payer chez le médecin, pour une ordonnance, à la pharmacie, à l’hôpital ou pour l’appel des urgences sont les plus discutées, et cela même au sein du parti leader de la coalition gouvernementale, le Parti civique démocrate (ODS). Il apparaît que certains membres de l’ODS seraient même prêts à désavouer leur ministre de la Santé et à refuser les taxes de régulation dans les hôpitaux régionaux, en échange de sièges aux conseils régionaux, en coalition avec les sociaux-démocrates. Le gouvernement a mis les quatre lois sur la réforme de la santé au programme de sa réunion de mercredi. La discussion sera certainement houleuse, car des litiges existent aussi entre les chrétiens-démocrates et les Verts en ce qui concerne la libéralisation de la santé et la vente des médicaments.