Le derby des « S » pragois disputé pour la première fois par un Français

Foto: CTK

Le Slavia recevait le Sparta, lundi soir, à l'occasion du 264e derby pragois de l'histoire comptant pour la 9e journée du championnat tchèque de football. Une rencontre animée et haute en couleurs entre les deux clubs tchèques les plus prestigieux mais qui s'est terminée sur un score nul et vierge (0-0). Pour la première fois, un joueur français, Ludovic Sylvestre, prenait part à ce grand classique du football tchèque. A l'issue du match, le milieu de terrain du Sparta nous a confié ses impressions.

Ludovic Sylvestre et Jiri Homola,  photo: CTK
« Elles sont vraiment très bonnes. J'ai déjà eu l'occasion de disputer quelques derbys en Espagne et en France, donc je sais que c'est toujours un match très particulier. Nous pouvons nous satisfaire du 0 à 0, même si nous nous sommes créé plusieurs occasions. Je pense même que nous aurions pu gagner ce match. »

-Le résultat nul semble en effet logique sur l'ensemble du match, mais vous vous êtes retrouvés en supériorité numérique sur la fin, peut-être y avait-il donc un peu mieux à faire...

« Oui, nous avons eu les occasions pour cela mais nous n'avons pas su en profiter. Le Slavia a bien défendu, c'est vrai aussi, mais nous pouvons tout de même avoir quelques regrets. »

A quelques minutes de la fin du match, Ludovic Sylvestre aurait pu décider du sort de la rencontre. A la réception d'un ballon mal renvoyé par la défense du Slavia, il se retrouvait seul à l'entrée de la surface de réparation, mais son enchaînement contrôle-frappe était contré in extremis par un défenseur rouge et blanc.

Sparta - Slavia,  photo: CTK
« Vous savez, ça va très vite dans ce genre de situations, vous avez une demi-seconde. J'ai contrôlé, j'ai frappé et malheureusement il y avait un joueur du Slavia qui était là pour contrer. C'est dommage mais bon, ça fait partie du jeu. »

Un match nul qui a donc laissé un petit goût d'inachevé dans les deux camps, même si chacun des entraîneurs admettait que le partage des points correspondait finalement à la physionomie de la partie. Si le Slavia pouvait regretter de ne pas avoir profité de sa légère domination et de ne pas avoir concrétisé en but une de ses nombreuses occasions, il pouvait toutefois s'estimer heureux, suite à l'expulsion de l'un de ses défenseurs, de ne pas avoir cédé sous la pression du Sparta durant les vingt dernières minutes. Une analyse partagée, en français, par le coach du Slavia, Karel Jarolim :

« Je suis tout à fait d'accord. Nous voulions gagner ce match car un derby contre le Sparta, c'est toujours une question de prestige. Mais finalement nous pouvons être contents du match nul car après l'expulsion de notre défenseur, nous avons surtout veillé à ne pas encaisser plus qu'à marquer. Je dois donc me satisfaire de ce résultat, mon équipe n'a pas gagné mais elle a fait le maximum. »

Sparta - Slavia,  photo: CTK
-Qu'avez-vous pensé de la prestation de Ludovic Sylvestre dans le camp du Sparta ?

« C'est un bon joueur, assez technique et pas mal physiquement aussi. Je pense que le Sparta a fait une bonne affaire. »

-Il y a Sylvestre au Sparta mais aussi Noël-Alexandre Mendy à Most. Pensez-vous que le recrutement de joueurs formés en France, où le travail réalisé avec les jeunes est de qualité, soit une possibilité pour les clubs tchèques, et pour ces joueurs qui n'arrivent pas à gagner leur place dans des équipes de première ou deuxième division françaises un moyen de lancer ou relancer leur carrière pro ?

« Oui, pourquoi pas ? Mais c'est souvent une question d'argent. En France, même en deuxième ou troisième division, il y a toujours des possibilités de gagner de l'argent. En revanche, si c'est avant tout une question sportive, alors pour des joueurs comme Mendy et Sylvestre, jouer en première division tchèque peut être une bonne chance de revenir ensuite en France dans un club de première ou deuxième division. »