Foot – Ligue des champions : Sparta et Slavia sur la bonne voie

Les deux clubs tchèques engagés en Ligue des champions ont fait leur entrée en matière à l’occasion des matchs allers du 3e tour préliminaire. Mardi, tout d’abord, le Sparta Prague a battu de fort belle manière les Grecs du Panathinaïkos (3-1), prenant ainsi déjà une petite option sur la qualification pour le 4e tour avant le match retour à Athènes, mardi prochain. Le Slavia Prague a pour sa part ramené un laborieux résultat nul (0-0) de son déplacement en Moldavie contre le Sheriff Tiraspol. Malgré un adversaire a priori plus facile, le plus dur reste donc encore également à faire pour le champion de République tchèque.

Sparta Prague - Panathinaïkos Athènes, photo: CTK

Cela faisait bien longtemps que les supporters du Sparta n’avaient plus vu leur équipe à pareille fête en coupe d’Europe. Mais, mardi soir, les restes d’un parfum aux effluves enivrants bien connus ont de nouveau flotté l’espace de quatre-vingt-dix minutes sur le stade de Letná, rappelant un temps, finalement pas si lointain, où le club pragois était capable, devant son public, de battre n’importe quelle équipe européenne de renom.

La saison dernière, au même stade de la plus prestigieuse des compétitions européennes, le Panathinaïkos avait éliminé le Sparta, en s’imposant par deux fois, à Prague comme à Athènes. Forts de ce souvenir encore bien présent dans toutes les têtes, les Grecs ont sans aucun doute cette fois quelque peu sous-estimé le vice-champion tchèque. Mais cela n’enlève rien à la performance de la jeune équipe du Sparta, qui a livré une prestation collective enthousiaste, culottée et agressive à souhait. Autant d’ingrédients qui, ajoutés à la réussite et au talent de leur gardien Jaromír Blažek, ont permis aux Pragois de mener deux buts à zéro à la mi-temps. Une analyse qui était également celle de l’entraîneur du Sparta, Jozef Chovanec :

Luboš Kalouda, photo: CTK

« On savait avant le match que nous avions à affronter une grande équipe et un adversaire qui n’a jamais réussi ni au Sparta ni aux autres clubs tchèques. Je suis donc d’abord satisfait que nous soyons enfin parvenus à mettre fin à cette série de défaites contre le Panathinaïkos. On savait que pour avoir une chance de battre un adversaire aussi costaud, il fallait jouer au maximum de nos possibilités et rester très bien organisés. C’est ce que nous avons fait même s’il ne faut pas non plus oublier de reconnaître que la chance était de notre côté aujourd’hui. »

En première mi-temps notamment, le gardien du Sparta a stoppé un penalty de Djibril Cissé. L’attaquant français, arrivé à l’intersaison au Panathinaïkos, n’a d’ailleurs pas été en réussite tout au long de la soirée, manquant singulièrement d’opportunisme en plusieurs occasions.

En seconde période, les Grecs, par ailleurs un peu justes physiquement, parvenaient certes à réduire le score, mais Luboš Kalouda en toute fin de match redonnait une avance de deux buts au Sparta. Une avance qui permet d’envisager la qualification avec un peu plus d’optimisme mais qui ne sera toutefois sans doute pas de trop lors du match retour dans une ambiance athénienne qui s’annonce bouillante.

Pour l’autre club pragois, le Slavia, les choses seront sans doute un peu moins compliquées la semaine prochaine. Mais le champion en titre de République tchèque a souffert, mercredi, pour garder sa cage inviolée contre le Sheriff Tiraspol, champion de Moldavie. Impuissant en attaque, le Slavia s’est donc contenté de défendre pour finalement décrocher un résultat nul (0-0) qui l’autorise à appréhender avec une relative sérénité le match retour sur sa pelouse. Toutefois, l’entraîneur du Slavia, Karel Jarolím, regrettait que ses joueurs ne soient pas parvenus à marquer ce petit but à l’extérieur toujours si important en coupes d’Europe :

« Les attaquants n’ont pas fait le match que j’attendais d’eux, mais ils n’ont pas non plus reçu de bons ballons des milieux de terrain. L’attaque est le travail de toute l’équipe, pas seulement des attaquants. C’est dommage parce que 0 à 0 est un résultat à double tranchant qui nous oblige à rester sur nos gardes. Si nous encaissons un but à domicile, les choses deviendront beaucoup plus compliquées pour nous. Mais nous jouerons le retour devant notre public, et même si c’est un adversaire qui n’est pas facile, je suis convaincu que nous ferons le nécessaire pour nous qualifier. »

Même si la performance du Slavia a donc laissé les observateurs sur leur faim, il n’en demeure pas moins qu’à l’issue des matchs allers, les deux clubs tchèques, Sparta comme Slavia, ont toutes les cartes en mains pour passer le troisième tour et poursuivre encore un peu leur aventure en Ligue des champions.