Le directeur de la télévision tchèque, Jiri Hodac, a démissionné
Le directeur de la Télévision tchèque, Jiri Hodac, a démissionné. Un dénouement de la crise à la Télévision tchèque qui alimente les médias et préoccupe l'ensemble de la société ne semble pas, pourtant, s'imposer immédiatement. Alena Gebertova.
Installé dans ses fonctions, il y a près de trois semaines, Jiri Hodac a décidé de quitter la Télévision tchèque pour cause de santé. Nous rappelerons que sa nomination avait provoqué la grève des employés de la télévision et une vague de protestation du public, car il était craint que ce média ne perde son autonomie et tombe sous contrôle politique. Les protestations n'ont pas cessé même après la démission de M. Hodac : la place Venceslas au centre-ville de Prague a accueilli, jeudi soir, une nouvelle manifestation pour le soutien des revendications des grévistes réunissant des dizaines de milliers de personnes.
Les employés de la télévision en grève, eux, se félicitent, naturellement, du départ du directeur général. Ceci dit, ils réclament aussi la démission du nouveau management de la Télévision. « Rien n'est encore gagné, nous terminerons la grève dès que la nouvelle direction aura, elle aussi, démissionné », dit Adam Komers, porte-parole des grévistes...
L'évolution future dépend du résultat du débat parlementaire, ce vendredi, sur l'amendement à la loi sur la Télévision tchèque. Est aussi concerné le Conseil de la Télévision, par lequel, d'un avis général, tout le malheur est venu. Après que plusieurs de ses membres ont déjà quitté ses rangs, il est fort probable que certaines des attributions du Conseil seraient déléguées à la Chambre des députés qui pourrait nommer par la suite un directeur provisoire.
En attendant les prochaines démarches et la solution de la crise, la presse tchèque de ce vendredi est unanime : Jiri Hodac est devenu la figure la plus connue dans toute l'histoire de la Télévision tchèque.