Le Festival du film européen à l'heure du cinéma français

Quelques semaines après la tenue à Prague et dans d'autres villes tchèques du Festival du film français, la capitale tchèques accueillera, entre le 26 janvier et le 5 février, un panorama du film européen. Et comme l'a déclaré Hana Vachalova du Ministère de la Culture tchèque qui est l'un des partenaires de la manifestation, « c'est notamment le film français qui y sera admirablement représenté». Philippe Boudoux, attaché audiovisuel de l'Ambassade française à Prague, au micro d'Alena Gebertova, n'a pu que le confirmer.

Philippe Boudoux
C'est vrai que, cette année, on a dix films français, productions ou co-productions, par ailleurs, la plupart des films au niveau européen sont aujourd'hui des co-productions... La France est aujourd'hui un partenaire de co-production assez fréquent pour beaucoup de cinématographies. On trouve aujourd'hui beaucoup de films qui sont par définition européens, parce qu'on voit souvent trois, quatre ou cinq pays co-producteurs... L'intérêt de ce festival est de montrer qu'il y a beaucoup de films qui ne représentent pas une cinématographie ou la culture d'un certain pays, mais qui sont le fruit d'une culture européenne. Il y a donc dix films français à ce festival du film européen, dont il n'y a qu'un seul qui est à cent pour cent européen.

Pourquoi les distributeurs tchèques sont-ils assez réticents par rapport aux films français ?

« Je ne trouve pas qu'ils soient réticents. Ils sortent vingt-cinq films par an, c'est un chiffre que l'on retrouve depuis deux ou trois ans. Dans les années 90 et jusqu'à 2000, on avait cinq ou six films français qui sortaient par an... Je trouve donc les distributeurs tchèques de moins en moins réticents. Ils prennent des risques. Certains films marchent bien, d'autres moins bien, mais vingt-cinq films français, c'est la preuve d'un très bon travail des distributeurs tchèques. Les distributeurs ne sont pas là pour mener une politique culturelle. Ils sont là pour répondre aux attentes du public. C'est donc le public qui décide s'il y en aura plus. »