Le football tchèque toujours en crise
Malgré une sélection nationale toujours respectée dans les grandes compétitions, on ne peut pas dire que le football tchèque soit en grande en forme. Le championnat de première division continue d'être secoué par des scandales de corruption qui font dire au président de la Fédération que « c'est la paranoïa qui règne aujourd'hui ».
« Ce match n'a pas été organisé de manière 'régulière', affirme Karel Jarolim. Chacun peut se faire son idée... C'est dommage, Liberec aurait pu gagner normalement et tout aurait été autrement... »
Deux cartons rouges et un penalty sifflés contre le Slavia en l'espace de trois minutes, voilà les décisions de l'homme en noir que n'a pas digéré le staff du club de la capitale. « Ce match a été orchestré par quelqu'un d'autre » a même été jusqu'à affirmer Jarolim, mettant de l'huile sur le feu d'un football tchèque déjà bien carbonisé. Après 20 minutes, les joueurs sont revenus sur le terrain pour achever cette bien triste rencontre, qui s'est finalement soldée par une victoire du Slovan (1-3).
« L'arbitre n'était pas dans un grand jour, mais cela n'excuse pas le comportement du club », a déclaré Pavel Mokry, président de la Fédération tchèque de football, apparemment conscient que la situation n'est pas tenable.Après les récentes révélations de versement de pots-de-vin réguliers aux arbitres et joueurs, les fans de sport se sont consolés avec humour, grâce à des pièces de théâtre et sketchs tournant en dérision toutes les magouilles qui pourrissent le football tchèque. Mais le mal n'est pas soigné pour autant.
Seule bonne nouvelle pour les vrais fans de sports: les députés ont adopté cette semaine un amendement au code pénal permettant de sanctionner plus fermement les supporters violents et le hooliganisme dans les stades.