La conférence annuelle du forum de discussion tchéco-allemand s'est réunie, ce samedi à Munich. Elle avait pour objectif, entre autres, de se pencher sur la coopération tchéco-allemande, après l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne.
Parmi quelque 200 participants à la conférence, il y a avait les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Joschka Fischer et Cyril Svoboda, et le commissaire à l'élargissement de l'Union européenne, Günter Verheugen. Le ministre Joshka Fischer a souligné que le forum était une nouvelle forme d'évocation du passé. A son avis, il faut connaître l'histoire commune, mais il faut éviter de se reprocher mutuellement les torts du passé. Le commissaire Günter Verheugen a appelé, lui aussi, les deux parties à ne pas compliquer les relations mutuelles par les débats incessants sur le passé douloureux et notamment sur les décrets du Président Benes et le transfert des Allemands des Sudètes. Il a souligné que, d'après les expertises réalisées l'année dernière, les décrets ne constituent pas une entrave à l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne. Fischer et Verheugen ont manifesté l'espoir que les problèmes du passé ne compliqueront pas le référendum sur l'adhésion de la Tchéquie à l'Union, qui aura lieu le 15 juin prochain.
Lors de la rencontre entre les ministres tchèque et allemand des Affaires étrangères, on n'a pas évité un échange de vues sur la crise irakienne. Sur ce plan, les attitudes des deux pays sont assez différentes. Le ministre Cyril Svoboda a déclaré que la République tchèque n'était pas d'accord avec l'attitude de l'Allemagne, de la France et de la Belgique concernant la Turquie et a souligné que ce pays avait le droit à la protection de l'OTAN contre une éventuelle agression irakienne. Il a manifesté, aussi, des doutes sur l'utilité du prolongement du mandat des inspecteurs de l'ONU en Irak.