Refroidissement des relations étrangères tchèques

Drapeaux

C'est l'Allemagne qui n'est pas contente, après l'Autriche. Le Premier ministre tchèque serait-il allé trop loin, dans ces déclarations ? Alain Slivinsky.

Prague, si Milos Zeman « n'expédiait pas ses déclarations dans l'autre monde ». Pas de précision sur ce qu'il pensait par là, mais le Frankfurter Allgemeine Zeintung écrit que le Premier ministre tchèque devrait se distancer de ses paroles. Le climat défavorable, régnant entre la Tchéquie et l'Allemagne, devrait être amélioré par la visite de février, à Prague, du ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer. Le Premier ministre bavarois, Edmund Stoiber, à appelé le chef du gouvernement tchèque à revenir sur ses déclarations sans, pour autant, demander ses excuses. Stoiber considère que les paroles de Milos Zeman, faisant de tous les Allemands des Sudètes des agents de Hitler, sont une erreur, et que leur transfert fut une grave injustice. Le Parlement allemand s'est aussi intéressé à cette question et a critiqué les déclarations du chef du cabinet tchèque. Toutefois, le gouvernement de Berlin considère, toujours, comme la base des relations entre les deux pays, la Déclaration tchéco-allemande de 1997, qui exclut le principe de culpabilité collective et insiste sur le fait que les rapports tchéco-allemands doivent être exempts des questions du passé. Du côté autrichien, c'est la trêve, mais le gouvernement, qui vient d'échapper à la crise, ne cache pas qu'il pense bien remettre sur la table des négociations, les questions de Temelin et des Décrets Benes, cela avec le nouveau gouvernement tchèque issu des législatives de ce printemps. Et du côté de Bruxelles ? Le chef de la délégation de la Commission européenne à Prague, Ramiro Cibrian, lors d'une rencontre avec le président de la Chambre des députés, Vaclav Klaus, l'a assuré que la pétition autrichienne contre la centrale de Temelin ne pourrait mettre en danger l'entrée de la Tchéquie à l'Union. Il a insisté sur le fait, qu'au sein de l'Union, la majorité soutient l'adhésion des pays candidats, et qu'une même majorité existe en Autriche, aussi bien parmi les personnalités politiques, que parmi les simples citoyens.