Le gouvernement a résilié un contrat pour l’achat des transporteurs blindés

Le transporteur Pandur, photo: CTK

Le gouvernement a résilié le contrat pour l’achat de véhicules blindés Pandur qu’elle avait conclu avec la firme autrichienne Steyr. La décision concernant le plus important contrat de l’armée tchèque des quinze dernières années est tombée mardi.

Le transporteur Pandur,  photo: CTK
Le contrat sur la fourniture de 199 transporteurs Pandur d’une valeur de plus de vingt milliards de couronnes (l’équivalent de près de 700 millions d’euros) a été signé avec Steyer par le précédent ministre de la Défense Karel Kühnl (US-DEU), au lendemain des élections législatives de l’année dernière. Le député Jan Vidim du principal parti de la coalition gouvernementale, l’ODS, estime qua la commande a été dès le début démesurée, au vu des besoins réels de l’armée tchèque.

« Je crains que ces transporteurs blindés demeurent dans des hangars et que leur maintien et leur conservation coûtent finalement très cher.»

C’est pourtant le retard des fournitures qui est présentée comme la raison formelle de la résiliation du contrat. Vlasta Parkanova (KDU-CSL), ministre de la Défense, explique :

Vlasta Parkanova et Jan Vidim,  photo: CTK
« Les dix-sept premiers blindés ont dû être fournis avant la fin du mois de novembre. A ce jour, la situation est telle que les transporteurs en question n’ont pas rempli les critères des examens de contrôle. La firme a annoncé qu’elle était capable de les adapter aux nouveaux tests qui seraient prévus pour le mois de mars prochain. Le retard face à ce que stipule le contrat est donc évalué à six mois environ ».

Selon la Ministre, l’approche du gouvernement est « très radicale, mais juste ». Ainsi elle ne devrait pas donner lieu à un arbitrage international ce qui est d’ailleurs une éventualité dont parlent d’ores et déjà les médias. L’usine d’armement Styer quant à elle n’a pas encore commenté publiquement la décision prise par le gouvernement de Mirek Topolanek. En ce qui concerne une douzaine de firmes tchèques qui devaient être impliquées dans le projet, elles manifestent leur mécontentement et évaluent les pertes… D’ici à la fin du mois de janvier, le ministère de la Défense est censé proposer les démarches ultérieures en vue de remplacer les vieux transporteurs blindés OT-64 dont l’armée nationale dispose aujourd’hui.