Le gouvernement tchèque demande la confiance de la Chambre
Le gouvernement tchèque, après son échec aux présidentielles, a décidé de jouer le grand jeu. Il a posé la question de confiance à la Chambre des députés. Pourquoi prendre ce risque ?
Pourquoi poser la question de confiance ? Les raisons ont été expliquées par le Premier ministre, Vladimir Spidla, lors d'une conférence de presse, lundi, après la réunion du cabinet : « Le processus qui s'est déroulé au sein du Parlement, a fait surgir la question de savoir si le gouvernement a la confiance de la Chambre des députés ». Les chefs des deux autres partis de la coalition gouvernementale, Cyril Svoboda pour les chrétiens-démocrates, et Petr Mares pour les unionistes, ont ajouté que le problème ne résidait pas dans l'élection de Vaclav Klaus à la présidence de la République, mais dans le processus de cette élection. En effet, certains députés de la coalition gouvernementale, tout en déclarant leur soutien au candidat de celle-ci, Jan Sokol, ont voté pour son adversaire, Vaclav Klaus. Le nouveau président de la République, Vaclav Klaus, a réagi en déclarant : « Si la coalition gouvernementale veut tester sa majorité de 101 voix, la confirmer actuellement, peut-être que la question de confiance est le bon moyen. Elle ne le fait certainement pas parce qu'elle a peur de moi ». Il faut dire que la coalition ne dispose que de la majorité minimum, à la Chambre des députés : une seule voix. Sur les 200 sièges, la social-démocratie en occupe 70, les chrétiens-démocrates 21 et les unionistes 10. Dans l'opposition, la droite dispose des 58 sièges du Parti civique démocrate et la gauche de 41 sièges du Parti communiste de Bohême et Moravie. Les observateurs pensent que la question de confiance est un jeu dangereux pour la coalition. Si les députés n'expriment pas leur confiance aux ministres, le cabinet devra présenter sa démission. Dans ce cas, le président de la République devrait nommer un nouveau Premier ministre qui présenterait un nouveau gouvernement. Dans le pire des cas, de nouvelles élections législatives auraient lieu. Pour l'instant, le gouvernement est persuadé qu'il obtiendra la confiance des députés. Le Premier ministre, Vladimir Spidla, se veut confiant : « D'une manière hypothétique, nous sommes prêts à envisager n'importe quelle solution ».