Le gouvernement tchèque lance une campagne d'information sur Schengen
Près d'un million d'euros : c'est la somme que le gouvernement de Mirek Topolanek a prévu de dépenser pour une campagne médiatique destinée à informer les citoyens tchèques sur les changements engendrés par l'entrée du pays dans l'espace Schengen. Une entrée toujours prévue pour le 31 décembre prochain, malgré quelques complications informatiques dans les anciens Etats-membres.
Selon un sondage commandé par le gouvernement, la moitié des Tchèques seulement connaît l'existence de l'espace Schengen. Alors la campagne se veut simple et claire : un sémaphore avec trois feux vert pour le logo et un slogan qui tient en trois mots « Evropou volnou cestou », qu'on pourrait traduire en français par « A travers l'Europe en toute liberté ». Le ministre de l'Intérieur, Ivan Langer :
« Il y a un an, la situation était désespérée. Depuis, nous avons durement travaillé. Nous avons le personnel, l'argent, la technologie, les lois et la volonté de mener ce projet au bout. Personnellement, d'après les études d'opinion réalisées, je considère désormais l'information du public comme objectif principal. »Avec la République tchèque, huit autres des 12 nouveaux Etats-membres de l'UE sont concernés par l'extension de l'espace Schengen et la fin des contrôles à leurs frontières communes. Une extension menacée d'être retardée à cause de problèmes liés à la mise en place d'un nouveau système informatique, le « SISone4all », pas dans les nouveaux pays mais dans la majorité des pays de l'actuel espace Schengen, comme a tenu à le préciser Mirek Topolanek :
« Neuf des anciens Etats-membres n'ont pas rempli les conditions lors des récents tests d'évaluation du système SISone4all. Nous espérons que cet avertissement a eu lieu à temps et qu'ils les rempliront d'ici peu. Je tiens également à mettre un terme aux spéculations sur une potentielle période de transition souhaitée par nos voisins. Nous avons négocié avec les autorités de Bavière et de Saxe, de Basse et de Haute-Autriche également. Au niveau fédéral, il n'y a pas de doute que ce système soit mis en place, parce que l'Allemagne et l'Autriche remplissent les conditions du SISone4all. »
Les ministres de l'Intérieur des pays concernés doivent se réunir prochainement à Bratislava pour faire le point. La décision finale sur l'extension de l'espace Schengen devra être prise par le Conseil européen.