Retard dans l'accession des nouveaux membres de l'Union européenne à l'espace Schengen
Il semble bien que les frontières entre les anciens membres de l'Union européennes et les nouveaux ne disparaîtront pas aussi vite qu'on le pensait, donc à compter du mois d'octobre 2007.
La Commission europénne pour la Justice et l'Intérieur a annoncé, en effet, que l'espace Schengen ne pourra être élargi en raison de difficultés et problèmes d'ordre technique. De quoi s'agit-il ? De la création d'une banque de données sur tous les citoyens, des données biométriques, comme celles qui deviennent indispensables pour les titres de voyages ou les cartes d'identité. Au lieu d'octobre 2007, la ministre autrichienne de l'Intérieur, Liese Prokop, annonce la fin du premier semestre 2008, alors que les sources diplomatiques bruxelloises penchent pour le début de 2009 seulement ! Le gouvernement tchèque et ceux des autres nouveaux membres de l'Union européenne sont contre tout retard de l'ouverture de l'espace Schengen. D'après eux, il s'agit d'un manque de volonté des anciens membres qui auraient peur de cette ouverture à l'Est. Le ministre tchèque de l'Intérieur, Ivan Langer, est catégorique : « La Tchéquie a investi des centaines de millions de couronnes afin d'être prête pour Schengen. Je ne peux accepter des excuses reposant sur des difficultés techniques. Tant que Schengen ne nous acceptera pas, Bruxelles ne peut rien attendre de la Tchéquie. » Le report de l'élargissement de l'espace Schengen doit encore être confirmé par la session des pays membres de l'Union européenne, au mois d'octobre.
D'après Adela Kadlecova, secrétaire aux Affaires étrangères du Premier ministre, Mirek Topolanek, la Tchéquie pense rassembler plusieurs pays pour, lors de la prochaine réunion, s'opposer à ce retard. Elle vient de déclarer : « Le premier ministre et son homologue polonais, Jaroslaw Kaczynski, sont du même avis. Nous adoptons une position des plus négatives face à cette éventualité et dans le cadre du groupe de Visegrad (Tchéquie, Pologne, Hongrie, Slovaquie) nous allons oeuvrer pour adopter une position commune. »Le responsable de ce retard ? La Commission européenne qui avoue que le système central de contrôle n'est toujours pas au point. Les nouveaux membres ont aussi rencontré des problèmes, mais les anciens membres, dont la France, l'Allemagne ou certains pays du sud, ne sont toujours pas prêts, alors que les pays du nord de l'Europe ne seraient pas contre l'ouverture de l'espace Schengen aux nouveaux membres à la date prévue. Certaines voix affirment qu'à Bruxelles il n'existe pas tellement de volonté politique pour respecter le calendrier établi, donc « Schengen » pour les 25 membres à compter d'octobre 2007 !