Le masque sera de nouveau obligatoire à la rentrée en Tchéquie dans les lieux publics clos
A compter de mardi prochain, 1er septembre, jour de la rentrée scolaire, le port d’un masque de protection des voies respiratoires sera de nouveau obligatoire en République tchèque dans tous les espaces publics clos, y compris les transports en commun et les écoles.
La décision a été annoncée lundi par le ministre de la Santé, un Adam Vojtěch qui s’est présenté masqué devant les journalistes comme tout au long du printemps dernier. A vrai dire, cette décision n’a ni étonné grand-monde, ni suscité les mêmes réactions de panique qu’en mars dernier lorsque les Tchèques avaient été contraints de se procurer un masque pratiquement du jour au lendemain.
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Bien que toujours resté obligatoire essentiellement dans le métro de Prague et, à titre temporaire, dans certains autres endroits du pays lorsque la situation épidémiologique n’était pas satisfaisante, le masque a pourtant pratiquement disparu de la circulation en République tchèque depuis le 1er juillet et l’entrée dans la dernière étape du processus de levée progressive des mesures qui ont servi à empêcher la diffusion du coronavirus. Il aura suffi que son port ne soit plus que facultatif pour que les Tchèques se débarrassent d’un masque qui était pourtant devenu le symbole d’une organisation et d’une discipline face à la pandémie souvent citées en exemple dans les médias étrangers.
Début juillet, Jérôme Favre, un journaliste suisse en reportage à Prague, s’était même étonné à notre micro de cette rapidité de l’abandon du masque :
« Ce qui m’a d’abord étonné, c’est que la plupart des masques sont en tissu, alors qu’en Suisse presque tous sont en papier jetable. C’était même étonnant dans le métro de Prague. Par ailleurs, nous avons encore en Suisse un certain nombre de mesures et de gestes barrières que les gens respectent. A Prague en revanche, j’ai l’impression qu’une fois sortis du métro et leur masque retiré, les gens ne respectent plus aucun geste barrière, plus aucune distance. Pourquoi faut-il porter un masque dans le métro, mais pas ailleurs ? »
Si le tableau d’ensemble n’a pas beaucoup évolué depuis dans un pays où le nombre d’hospitalisations reste très limité et le nombre de morts toujours inférieur à 400 depuis l’apparition du premier cas de coronavirus le 1er mars dernier, le ministère de la Santé a néanmoins pris, lundi, une décision qui semblait inévitable au regard de la recrudescence ces dernières semaines du nombre de cas positifs et de l’évolution plus générale de la situation en Europe. Adam Vojtěch, qui fin juin s’était félicité que « la crise du Covid soit de l’histoire ancienne », a précisé pourquoi le port du masque redeviendra obligatoire à compter précisément du 1er septembre :
« Parce que c’est la rentrée et qu’environ deux millions d’écoliers et d’étudiants vont reprendre le chemin de l’école, emprunter les transports en commun, faire les indispensables achats de matériel, et tout cela entraîne une multiplication des contacts entre les gens. Nous nous devons de réagir à tout cela avec des mesures préventives, parmi lesquelles, donc, le port du masque. »
Concrètement, le masque redeviendra obligatoire dans tous les lieux publics clos, y compris donc l’ensemble des transports en commun, des commerces, des bureaux de poste et autres cinémas et salles quelque que soit le nombre de participants. Ce sera également le cas dans les écoles, à l’exception des salles de classe où les enfants seront autorisés à le retirer. Seule exception : les bars et restaurants, où les clients pourront non seulement boire et manger, mais aussi discuter sans masque. Mais là aussi les mesures pourraient être appelées à évoluer, car le ministre a prévenu lundi : avec le retour de la grippe et d’autres maladies saisonnières, « c’est un automne compliqué qui nous attend ».