Le ministère de l’Education en faveur de programmes télévisés en version originale

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Le ministère de l’Education souhaite la diffusion de plus de programmes télévisés en version originale. Le bureau du ministère a fait cette annonce après une réunion la semaine dernière avec les représentants de l’Union de l’enseignement secondaire tchèque (Česká středoškolská unie). C’est surtout grâce à l’initiative des étudiants que le ministère a finalement soutenu ce projet ; un projet relatif à une meilleure initiation aux langues étrangères et ne visant pas uniquement les plus jeunes.

Marek Zeman,  photo: MŠMT
Un nouveau projet prend forme sur les bancs du ministère de l’Education afin d’améliorer et de favoriser l’apprentissage des langues étrangères. Le porte-parole du ministère, Marek Zeman, a dévoilé la genèse de cette idée, qui a pour ambition de diffuser en langue originale les programmes des chaînes de télévision. Marek Zeman :

« C’est le ministre de l’Education qui a évoqué cette idée en premier il y a trois semaines. Il avait fait observer lors d’une émission télévisée, que les enfants vivant dans des pays où le doublage est peu présent à la télévision ont une meilleure connaissance d’une langue étrangère. Le ministre a également mentionné des situations où le doublage est nécessaire, comme pour des enfants de 6 à 8 ans, ou pour des films artistiques plus compliqués. C’est par la suite l’Union de l’enseignement secondaire tchèque, qui a répondu de façon positive à cette déclaration, en dressant une liste de cinq arguments pour soutenir l’instauration des sous-titres et pour limiter le doublage dans les télévisions tchèques. »

Les représentants de l’Union de l’enseignement secondaire ont fait observer que les ressortissants de pays où l’utilisation des sous-titres à la télévision est plus fréquente, comme par exemple en Suède, au Danemark ou en Finlande, savent mieux parler anglais. Les représentants de l’Union ont ainsi rencontré le ministre de l’Education, pour discuter de la situation la semaine dernière. Marek Zeman est revenu sur cette rencontre :

Photo: Archives de Radio Prague
« Les deux parties se sont penchées sur les différents arguments et possibilités qui pourraient avoir un impact sur la situation, et se sont mises d’accord sur la poursuite d’une possible marche à suivre commune. Au ministère de l’Education, nous avons procédé à la mise en place de certaines mesures dans le domaine de l’enseignement : depuis le début du mois de septembre, l’instauration d’une seconde langue a été rendue obligatoire au niveau des collèges et lycées. Donc, en plus de l’anglais, pour la plupart, les élèves vont obligatoirement apprendre les bases d’une seconde langue. Par le biais d’un groupe de travail, composé de représentants du ministère ainsi que de la Télévision tchèque, nous allons nous efforcer d’introduire davantage de programmes en anglais, ainsi que des leçons en anglais, pour toutes les catégories d’enfants confondues. »

C’est essentiellement la création du nouveau canal de la Télévision tchèque, la ČT D, visant les plus jeunes, qui a suscité une volonté d’améliorer la diffusion de programmes en langue originale. Si des discussions ont été entamées pour amorcer une nouvelle façon de familiariser le public au son des langues étrangères, le porte-parole du ministère de l’Education ne s’est toutefois pas prononcé sur une date concrète, qui amènerait les changements désirés, en précisant que tout ne dépendait pas du ministère. Marek Zeman toujours :

Photo: romexico,  stock.xchng
« À ce stade il n’est pas possible de prévoir, d’anticiper le développement des négociations. Ce qui est important, c’est que nous nous sommes mis d’accord avec l’Union de l’enseignement secondaire sur un agenda de travail. L’Union a été très claire sur le fait de continuer à mener son initiative contre les versions doublées, et ce par exemple, par le biais de ce que l’on appelle ’la diffusion multilingue’. »

Cette « diffusion multilingue », qui laisse choisir le téléspectateur entre la version doublée et la version originale, pourrait ainsi être encouragée. Si de nombreux films en République tchèque sont diffusés sur grand écran en version originale, il parait curieux qu’ils ne le soient pas encore sur le petit écran. D’autant plus que la mise en place de sous-titres est beaucoup moins onéreuse que de réaliser une version doublée.