Le ministère de l'Environnement met de l'ordre dans la gestion du parc de la Šumava
Le ministre de l’Environnement, Tomáš Chalupa (ODS) vient d’obtenir un accord sur l’évolution des cadres juridiques du parc national de la Šumava. Durant le mois d’octobre, les tables rondes se sont succédées afin d’obtenir un compromis acceptable pour les représentants du ministère, la direction du parc et les associations écologiques.
Depuis sa création en 1991, les responsables municipaux battent en effet le fer avec la direction du parc et les militants écologiques afin d’obtenir un assouplissement des règles régissant le droit d’exploitation et une extension de la zone d’intervention dans le parc.
Si l’accord obtenu mercredi 11 janvier, à la suite d’âpres négociations ne devrait donc pas satisfaire pleinement les différentes parties, selon le ministre de l’Environnement Tomáš Chalupa, il constitue après de nombreuses années de conflits une avancée significative sur la voie du dialogue entre les représentants locaux, les militants écologiques et les responsables du parc :
« Je ne pense pas que ceux qui ont siégé lors des négociations jusqu’à 11 heures du soir auront l’impression de tout avoir gagné. Ils doivent avoir l’impression qu’ils auraient pu obtenir plus et convaincre davantage les autres membres présents. Mais vous savez, trois jours après mon arrivée au ministère l’an dernier, je me suis rendu dans la Šumava. Je ne me rendais pas compte que les fossés entre les différents intérêts étaient si profonds. Les gens étaient incapables de s’asseoir autour de la table, de discuter ensemble et, lorsqu’ils se voyaient, ils en venaient souvent aux mains. Nous nous sommes assis autour d’une table depuis le mois d’octobre dernier, avec une pause en décembre, et nous avons cherché un compromis. »La pomme de discorde portait principalement sur la définition des catégories et l’étendue des différentes zones de l’espace protégé. Les responsables municipaux souhaitaient pouvoir intervenir davantage au sein du parc tandis que les associations écologiques et les responsables du parc voulaient maintenir l’interdiction des activités humaines au sein des espaces protégés. Loin d’avoir répondu pleinement aux attentes de chacun, le ministre se félicite d’inscrire dans la loi l’étendue, les statuts et les limites des zones d’intervention. Ce qui devrait mettre un terme à vingt années de discordes:
« Ce qui est apparu hier comme un résultat, ne signifie pas que tout le monde soit d’accord ou enthousiaste, mais qu’un compromis a été trouvé. Tout sera aménagé par la loi. Il ne sera plus possible de changer l’étendue des zones selon les décrets de quelque ministre que ce soit. Ce sera désormais défini par une loi claire. Les changements ultérieurs devront être validés par l’ensemble du gouvernement, et non selon les amendements d’un ministre tel que dans la Šumava cela s’est très souvent passé depuis vingt ans. »La nouvelle législation délimitera désormais très précisément les espaces dans lesquels les acteurs locaux pourront intervenir et devrait renforcer l’efficacité de la gestion du parc en réduisant de plus d’un tiers le nombre des membres du conseil de direction