La révolution de Velours a permis la naissance du parc national de la Šumava
Sous le régime communiste, l’attribution du statut de parc national à la zone naturelle protégée de la Šumava n’était, pour des raisons politiques, absolument pas envisageable. Ce n’est qu’il y a 30 ans, une fois la démocratie rétablie dans le pays, qu’il lui a été attribué.
Le 17 novembre 1989 a été l’événement déclencheur de nombreux changements en Tchécoslovaquie, parmi lesquels la reconnaissance de la valeur du territoire de la Šumava par l’attribution du statut de parc national à cette zone. Jusqu’alors, la position frontalière de la région avec l’Allemagne et l’Autriche rendait la chose impossible. D’ailleurs, deux terrains d’essais militaires y étaient installés.
Avec ses quelque 68 000 hectares, le parc national de la Šumava est le plus étendu des quatre parcs nationaux de la République tchèque. Il présente une diversité de biotopes spécifiques : outre les pessières (forêts d’épicéas) et les restes de forêt vierge, on y trouve également des landes, des tourbières et des lacs glaciaires, mais aussi la source du fleuve Vltava. La nature du parc national de la Šumava est particulièrement dynamique, comme le prouve la capacité de régénération de sa forêt après des catastrophes naturelles (tempêtes) ou à la suite des ravages commis par un insecte appelé scolyte. On peut notamment l’observer dans les environs des communes de Březník et Poledník, ou encore dans les cirques glaciaires des lacs Plešné jezero et Laka.
La Šumava héberge un grand nombre d’espèces d’animaux. Récemment, le parc national de la Šumava a mis en place une surveillance des élans vivant dans le parc et ses proches environs, et que l’on estime au nombre de 15.
Le parc national propose également aux passionnés de la nature toute une série de programmes thématiques, comme par exemple des expéditions sur le thème des castors ou des loups. Un centre des visiteurs a été ouvert dans le village de Srní. Il offre la possibilité d’en apprendre plus sur le loup et son mode de vie, mais aussi de découvrir des endroits intéressants autour des villages de Srní et Modrava. Cependant, le nombre croissant de visiteurs a aussi des inconvénients : des voitures stationnant dans les chemins forestiers, des visiteurs ne s’en tenant pas aux sentiers balisés, des lacs glaciaires faisant office de piscines ou des montagnes de déchets abandonnés en pleine nature.
