Le Musée des techniques fait peau neuve et rouvre ses portes au public
Après quatre années de fermeture pour travaux, le Musée national des techniques rouvre ses portes ces mardi et mercredi.
Le tout premier véhicule incendie à cheval datant de 1735, la toute première automobile à avoir été mise en marche en pays tchèques, ou encore le premier avion tchèque à avoir effectué un vol au-dessus du territoire : telles sont quelques-unes des machines à voir au Musée national des techniques de Prague, situé sur la plaine de Letná.
Le bâtiment, construit dans les années 1930, rouvre ses portes au public après quatre années de travaux, comme l’explique le directeur Karel Ksandr :
« Son histoire remonte aux années 1930, où les plans ont été dessinés par Václav Bambuska. Malheureusement la guerre a commencé et on a commencé à faire des économies sur le bâtiment qui n’a pas été fini comme prévu. En outre, il a été réquisitionné par les nazis. Donc le musée n’ouvrira ses portes qu’en 1949 mais avec des expositions qui n’avaient guère de lien avec le but d’origine, mais aussi des administrations diverses qui ont siégé là jusque dans les années 1990. Ce n’est qu’à cette époque que le bâtiment a retrouvé sa fonction première. » Les premières expositions préparées à l’occasion de la réouverture du musée concernent l’histoire des transports, l’histoire de l’architecture et du design, de l’imprimerie mais aussi de l’astronomie et de l’informatique. Enfin, un atelier photographique retrace l’évolution de cette technique. Le grand hall central, impressionnant par ses dimensions et éclairé par une verrière, abrite des dizaines de machines, d’automobiles, une montgolfière, une locomotive, des aéronefs, une moto, des vélos... Certains de ces objets pourront même être touchés par les visiteurs, comme le précise Karel Ksandr :« Bien sûr, les gens pourront toucher les objets, mais pas tous, parce que nombre d’entre eux ont une grande valeur. Nous avons ici des objets qui suscitent l’envie dans le monde entier : comme la plus vieille voiture Bugatti ou la plus vieille Audi, ou encore le sextant utilisé par Johannes Kepler lui-même. Ce sont des objets que nous ne pouvons laisser toucher, mais il y a assez d’éléments interactifs : dans le grand hall, il y a une locomotive industrielle dans laquelle les visiteurs pourront monter. Il y a aussi une moto des gardes du château : c’est une BMW sur laquelle les enfants pourront monter comme s’ils escortaient le président de la République. » Grâce aux travaux réalisés, de nombreux objets ont pu être ressortis des dépôts et sont désormais visibles du grand public. Toute la partie consacrée à l’histoire et à l’évolution des techniques ferroviaires sera par contre exposée dans le futur Musée du chemin de fer prévu dans la gare Masaryk.Autre projet en vue à terme : rendre accessibles les toits du Musée national des techniques, comme l’explique Karel Ksandr :
« Le panorama devrait être réalisé l’an prochain. Ce sera en fait une façon de compléter l’exposition consacrée à l’architecture et à la construction. Parce que depuis les toits du Musée national des techniques, je dois dire qu’on voit parfaitement le modèle de Langweil, mais en vrai ! C’est-à-dire tout le centre historique de Prague, depuis Hradcany jusqu’au quartier de Vysocany. C’est une vue inhabituelle et donc un panorama architectural unique. »Plus d’informations sur le Musée national des techniques : www.ntm.cz