Le nombre d’arrêts maladie est reparti à la hausse en 2017

Photo: Egahen / freeimages

Les Tchèques ont pris un total de 72,7 millions de journées en arrêt maladie l’an passé, une hausse de 2,4 millions de journées par rapport à 2016. D’après les données de l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), c’est le chiffre le plus élevé depuis 2008, quand le gouvernement de droite de l’époque a rendu plus strictes les conditions de remboursement des arrêts maladie.

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Plus d’un tiers des arrêts maladie sont prises dans les grosses entreprises, celles qui affichent un total de plus de 500 salariés. En moyenne, la durée d’un arrêt est de l’ordre de 43 jours. C’est la maladie qui est de très loin la première cause contraignant les salariés à se rétablir chez eux. 3 % des cas sont liés à des accidents de travail et 9 % à des blessures survenues en dehors du travail.

Le nombre d’arrêts maladie a donc augmenté en 2018, un phénomène que Jana Kostková, du ČSÚ, explique de la manière suivante : « le tournant majeur ces dernières 30 années est associé à la baisse rapide des arrêts maladie entre 2007 et 2009. Cela était dû à un changement législatif dans le domaine de l’assurance maladie. Depuis cinq ans, ce nombre est reparti à la hausse. Cela peut être lié au fait que les travailleurs se sont habitués aux conditions plus strictes encadrant les arrêts maladie ».

A l’époque, le gouvernement de Mirek Topolánek (ODS) a institué trois jours de carence, un délai durant lequel les salariés en arrêt ne sont pas indemnisés. Dans le même temps, le niveau des indemnités a été réduit. Depuis lors, les communistes et les sociaux-démocrates ont tenté sans succès de revenir sur ces trois jours de carence.

L’Administration de la sécurité sociale (ČSSZ), qui gère les indemnités des personnes en arrêt maladie, confirme la tendance observée par le ČSÚ. Ainsi, depuis 2012, ce poste de dépenses a régulièrement augmenté.