Le nombre d'entreprises sociales et solidaires a triplé en trois ans

Photo illustrative: Commission européenne

En République tchèque, le nombre d'entreprises sociales et solidaires, des sociétés qui emploient des personnes en difficulté ou souffrant d'un handicap, a triplé en trois ans d'après l'agence de presse ČTK. Tandis qu'on trouvait plus de 70 références de ce type de firme à l'automne 2012, elles sont désormais 215 selon la société d'utilité publique P3 -People, Planet, Profit.

Photo illustrative: Commission européenne
Cette structure se donne pour but d'aider les sociétés du secteur dont le nombre réel serait en fait plus élevé. Les entreprises sociales et solidaires emploient des personnes handicapées, des chômeurs de longue durée, des anciens détenus, des personnes sans-abri, etc.

Elles ont l'obligation de réinvestir au moins 51% de leurs bénéfices dans leur développement, en plus de remplir certains critères en matière d'écologie. Directrice de la société P3, Petra Francová explique à l'agence de presse ČTK qu'une entreprise sociale et solidaire a deux objectifs, l'un économique, l'autre social, des buts qu'il est parfois difficile de concilier.

Un tiers de ces sociétés sont actives dans le secteur de l'alimentation et de la restauration. Deux tiers de leurs salariés sont des personnes handicapées, un tiers des chômeurs de longue durée et 13% sont des membres de minorités ethniques.

Ces structures opèrent sous des statuts très divers et le cabinet du ministre Jiří Dientsbier travaille à une loi sur entrepreneuriat social et solidaire afin de clarifier la situation. Le texte, sur lequel collabore également le ministère du Travail et de l'Industrie, a pris du retard puisqu'il aurait dû être prêt voici un an selon le plan législatif initial du gouvernement.