Le nouveau code pénal : un double mouvement de pénalisation accrue et de dépénalisation
Le plus grand changement du code pénal depuis 40 ans est entré en vigueur, le 1er janvier 2010. Son premier enjeu est la protection accrue des personnes contre les atteintes à la vie, à la liberté et à la dignité. D’autre part, le nouveau code pénal allège, voire supprime, la pression du droit répressif sur certaines catégories de délits comme la criminalité économique ou la détention de petites quantités de drogues. L’accent est mis sur les peines alternatives et les mécanismes de règlement extrajudiciaire des différends.
« Le nouveau code pénal rend plus sévères les poursuites pour les meurtres, les hold-up et le viol. Le plafonnement des peines de privation de liberté pour ce genre de crimes passe de 15 à 18 ans. Une nouvelle catégorie de peine exceptionnelle, hormis la perpétuité, est mise en place : la peine privative de liberté d’une durée de 20 jusqu’à 30 ans. »
Le code pénal en vigueur depuis le 1er janvier 2010 connaît une nouvelle catégorie de délit : le ‘stalking’, forme grave de harcèlement qui viole la vie privée de la victime. Son auteur encourt trois ans de prison ferme. Des sanctions accrues sont instaurées à l’encontre des hooligans. Pour les violences dans les stades, ils pourront être interdits d’accès pour une période allant jusqu’à 10 ans.Un point controversé du nouveau code pénal : l’interdiction d’écoutes téléphoniques policières lors de l’enquête sur les crimes de fraudes et détournement de fonds. Au départ, il semblait que cette interdiction serait valable aussi pour la police anti-corruption, celle-ci pourra toutefois employer les écoutes en accord avec une convention internationale.