Le passé tchécoslovaque de nouveau évoqué
On en n'a pas fini avec les Décrets du Président Benes, de 1945, qu'une autre norme juridique tchécoslovaque d'après-guerre est mise sur le tapis international : l'amnistie de 1946.
On en n'a pas fini avec les Décrets du Président Benes, de 1945, qu'une autre norme juridique tchécoslovaque d'après-guerre est mise sur le tapis international : l'amnistie de 1946. Elle innocentait les actes commis entre le 30 septembre 1938 et le 28 octobre 1945, dans les cas où ils avaient contribué à la lutte des Tchèques et des Slovaques pour la liberté. Le Commissaire à l'élargissement de l'Union européenne, Günter Verheugen, vient de déclarer, dans le magazine autrichien, Profil, que cette amnistie devait servir, aussi, à excuser les massacres perpétrés, lors de l'expulsion sauvage des Allemands des Sudètes, avant leur transfert légal. Les milieux politiques tchèques ont immédiatement réagi, en invoquant la déclaration des cinq principales formations politiques, adoptée vendredi. Il y est dit, clairement, que toute la législation d'après-guerre était une conséquence de la guerre et de la défaite du nazisme. Les historiens sont univoques : l'amnistie de 1946 était exclusivement destinée à innocenter les actes de la Résistance contre les nazis. Selon eux, abolir une norme juridique qui n'a plus aucune valeur juridique, actuellement, est dépourvu de tout bon sens.