Le permis de conduire à points a fait ses preuves mais il a aussi ses critiques
Le nouveau code de la route en vigueur depuis le 1er juillet a eu une répercussion positive immédiate sur la sécurité routière. Il n'empêche qu'il reste la cible de critiques.
La loi renforce les compétences de la police, surtout celles de la police municipale, qui est autorisée à saisir sur place le permis de conduire pour les infractions graves, dont la conduite en état d'ébriété. Les différentes infractions sont passibles d'amende et de perte de points. En cas de perte de 12 points, soit un total dont chaque automobiliste dispose, le permis de conduire est retiré pour une année. Si l'excès de vitesse a été l'infraction la plus souvent commise par les chauffeurs tchèques, le week-end écoulé, la cinquantaine a été respectée dans les communes et les chauffeurs ont roulé avec prudence, se félicitent les policiers.
Le nouveau système du permis à points fait toutefois l'objet de nombreuses critiques. Le Parti civique démocrate avait déjà annoncé son intention de le modifier au plus tard un an après son entrée en vigueur. Dimanche dernier, c'était au tour du Premier ministre sortant Jiri Paroubek qui, dans un débat télévisé, a qualifié la loi de trop sévère et proposé une amnistie de trois mois sur les peines, en attendant un amendement :« Les opinions sur le nouveau code de la route divergent, au sein du cabinet, néanmoins, les ministres des Transports et de l'Intérieur ont été chargés de proposer d'ici à la semaine prochaine des modifications. »
Le ministre des Transports Milan Simonovsky, ainsi que son collègue de l'Intérieur Frantisek Bublan ne voient, eux, aucune raison de modifier la nouvelle norme. Ils proposent de lui laisser plus de temps pour qu'elle fasse ses preuves dans la pratique.