Réactions au nouveau code de la route en vigueur depuis le 1er juillet
Le nouveau code de la route instaurant le permis à points, en application depuis le 1er juillet en République tchèque, ne cesse de susciter des réactions controversées.
Les automobilistes protestent notamment contre le fait d'être puni pour un excès de vitesse d'un à trois kilomètres dans une agglomération où la vitesse est limitée à 50 km l'heure. Les opposants ont même créé un site web intitulé «Vous voulez un changement - les automobilistes contre la brimade ». En effet, le système de points est perçu par eux comme une brimade et une mesure qui ouvre un espace à la corruption. Selon eux, la nécessité d'observer sans cesse le compteur détourne l'attention du chauffeur. Quant à la vitesse dans une agglomération, les opposants demandent une tolérance de 10 kilomètres appliquée dans nombre d'Etats voisins.
Le responsable du ministère des transports Jan Knezinek explique que la tolérance de 3 km est prise en considération par les appareils utilisés par la police. Voici son message destiné aux chauffeurs :
« Ils peuvent certainement porter plainte, ils ont le droit de présenter la demande d'annulation soit devant l'administration régionale soit au ministère des Transports. Il peut s'avérer que le contrôle n'était pas en accord avec la loi du fait qu'il ne tenait pas compte de la tolérance admise. »
Parmi les premiers critiques du permis à points, il y avait également le chef du cabinet sortant, Jiri Paroubek. Ce lundi, il a précisé au quotidien Hospodarske noviny son attitude, nous citons : « Le problème du nouveau code n'est pas qu'il est sévère et oblige les automobilistes à respecter les règles. C'est tout à fait normal et juste. Le problème est que le système a été lancé sans une période dite préparatoire pendant laquelle la perte de points serait remplacée par un avertissement. » Autre problème, selon Jiri Paroubek, la grande dureté du système - un équivalent de 12 points, soit le total tchèque, c'est 18 points en Allemagne ou 20 en Pologne, objecte-t-il. Le ministre de l'Intérieur sortant, Frantisek Bublan, considère le nouveau système comme plus juste. D'après lui, si la contravention était l'unique forme de peine, cela n'importait peu aux automobilistes plus riches. Son collègue des Transports, Milan Simonovsky, serait, lui, partisan des punitions encore plus sévères, à l'instar de l'Irlande ou la France.Nous rappellerons que l'excès de vitesse, les phares non allumés et l'utilisation du portable au volant sont les infractions les plus sévèrement sanctionnées par le nouveau permis à points tchèque. Son principal critique, le Parti civique démocrate, serait pour un amendement du nouveau code qui ne lui plaît pas. Cela en dépit du fait qu'il a considérablement diminué le nombre d'accidents sur les routes : le nombre de morts a baissé au cours des six premières journées de vacances de 82 %, comparé à la même période de l'année écoulée.