Le petit pré de Litomyšl et le cierge de la Chandeleur à Mohelnice

Litomyšl

Litomyšl, lieu de naissance du célèbre compositeur Bedřich Smetana, est une ville charmante en Bohême de l’Est, où se trouve également un très joli château. A trois quarts d’heure de route environ en direction de l’ouest s’étendait jadis sur un coteau un petit pré évoqué dans Les anciennes légendes tchèques de l’écrivain renommé Alois Jirásek. Après la bataille de la Montagne Blanche (1620), toute personne non catholique fut expulsée de Bohême. Ce fut apparemment en ces lieux que se réunirent, une nuit, les protestants de Litomyšl et des environs pour accomplir l’exercice de piété avant de quitter le pays pour toujours. Après avoir prié et chanté, ils s’embrassèrent tout en pleurant à chaudes larmes. Puis ils enterrèrent le calice d’or de communion, symbole de leur religion.

Litomyšl
La légende dit que des roses poussèrent aux endroits où étaient tombées leurs larmes. Tout cela n’aurait rien d’étrange si, d’après de lointains témoignages, les roses ne s’y étaient vraiment trouvées. Ce fait est fort étrange car tout autour il y avait, et il y en a encore par endroits aujourd’hui, des champs de blé sur lesquels aucune rose n’a jamais poussé. A plusieurs reprises, les paysans ont essayé de labourer le petit pré inutile qui se trouvait au milieu des champs en friche. Mais jamais ils n’y parvinrent. La charrue refusait de s’enfoncer dans le sol et se cassait. Découragés, les paysans abandonnèrent et laissèrent le petit pré aux roses tranquilles. De nos jours, les roses n’y sont plus, mais apparemment elles poussaient dans le petit pré encore au début du XXe siècle. Le fait reste inexplicable car, effectivement, lorsqu’un jardinier les a déracinées et replantées dans son jardin, les roses se fanèrent. Et lorsqu’on a essayé de les planter dans le champ voisin, les fleurs ne s’enracinèrent pas.

Et voilà une deuxième histoire mystérieuse qui s’est passée dans la région. Non loin de Litomyšl se trouve Česká Třebová. Fondée au XIIIe siècle, c’est une des villes les plus anciennes de Bohême de l’Est. Il y a beaucoup de choses à voir dans cette ville. Par exemple la place principale, reconstruite dans les années quatre-vingt, est très pittoresque. Mais nous n’allons pas parler histoire.

Au XVIIIe siècle habitait dans un petit village près de Česká Třebová une jeune veuve. N’ayant ni famille ni enfant, elle habitait seule. Sa vie était triste et morne. Elle ne cherchait pas de compagnie et vivait renfermée dans sa coquille avec ses souvenirs douloureux. Evidemment, tous ses maux lui enlevaient de l’énergie et finalement elle en arriva à se déplacer comme une vieille femme alors qu’elle n’avait que vingt-cinq ans et était assez jolie.

Un soir, le ciel s’assombrit et un orage violent éclata. La jeune femme alluma un cierge de la Chandeleur comme cela était l’habitude à l’époque. Mais, soudain, la fenêtre s’ouvrit violemment laissant entrer une rafale de vent qui fit vaciller la flamme et du coup éteignit le cierge. En voulant refermer la fenêtre la jeune femme fut frappée par la foudre. Par miracle elle survécut au coup mais ne se réveilla que le lendemain matin. Elle se sentait fraîche comme une pâquerette et remplie d’une énergie incroyable. Elle trouva du travail comme gouvernante dans une grande maison à Česká Třebová, quitta le village et sa vie changea complètement.

Le mystère de l’histoire n’est pas si grand car se sont des choses qui arrivent. La foudre en soit est une énergie, donc il n’est guère étonnant qu’elle puisse en transmettre à autrui.


La dernière fois je vous ai promis deux recettes. C’était Pâques, l’hiver est fini, une raison valable pour deux recettes. La première, c’est de la dinde à l’ancienne, et la seconde, ce sera un gâteau au chocolat.

Dinde à l’ancienne

600 g de poitrine de dinde, 250 à 300 g de lard, beurre, persil, une gousse d’ail, un gros oignon (peut être remplacé par de l’oignon blanc ou deux à trois échalotes)

Larder la poitrine de dinde. Faire revenir l’oignon et le reste de lard coupé en dés sur une cuillère à soupe de beurre en y ajoutant l’ail écrasé et le persil. Braiser rapidement la poitrine de dinde des deux côtés.

Mettre la viande dans une cocotte (dans le temps on utilisait un plat rectangulaire en fer) et disperser le reste de lard et d’oignon sur la poitrine de dinde et placer au four.

Faire rôtir en arrosant de temps en temps avec le jus composé de beurre, d’oignon et de lard qui se trouve autour de la viande. Faire rôtir à feu plus ou moins doux une heure et lorsque la viande est bien ramollie, augmenter la chaleur du four au maximum et faite rôtir à peine une dizaine de minutes.

Servir avec des pommes de terre en robe de champ.

Gâteau au chocolat

100 g de beurre, 100 g de sucre en poudre, 4 œufs, 100 g de chocolat (noir crémant), 100 g de farine, une pincée de vanille Séparer les jaunes d’œuf et les blancs.

Battre les blancs d’œuf.

Malaxer le beurre, les jaunes d’œufs et le sucre.

Faire fondre le chocolat dans un bain-marie et l’ajouter avec un peu de vanille à la mousse de beurre, de jaunes d’œuf et de sucre. Rajouter la farine en saupoudrant et mélanger lentement. En dernier ajouter le blanc d’œuf battu.

Chauffer légèrement le four. Remplir un moule aux 2/3 et mettre au four.

Faire cuire une vingtaine de minutes à température modérée et après vingt minutes monter la température.

Crème à truffer le gâteau

120g de sucre en poudre, 2 jaunes d’œuf, 220g de beurre, 50 g de chocolat fondu au bain-marie.

Bien mélanger le tout (mieux au mixeur), laisser refroidir. Couper et fourrer le gâteau.

Faire fondre encore 100 g de chocolat noir crémant et verser sur le gâteau.

Bien repartir et décorer d’après votre propre choix.

N’oublier pas qu’il faut que le chocolat soit légèrement tiède pour que les décorations tiennes bien, surtout si elles sont en massepain.

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