Le Premier ministre au Japon et en Chine

Premier ministre Jiri Paroubek, photo: CTK
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Le Premier ministre tchèque s'est envolé, mardi matin, pour un voyage de huit jours en Asie qui le conduira tout d'abord au Japon puis en Chine. Avant cela, la veille au soir, Jiri Paroubek avait reçu au siège du gouvernement le leader du parti communiste, Miroslav Grebenicek.

Premier ministre Jiri Paroubek,  photo: CTK
Le Premier ministre entame sa visite, mercredi, à Tokyo, par une rencontre avec l'empereur Akihito et son homologue japonais Junichiro Koizumi. Selon la partie tchèque, les relations bilatérales sont au beau fixe, comme en témoigne le fait qu'aucun régime de visa n'est en vigueur pour les touristes des deux pays. Depuis la capitale, Jiri Paroubek se rendra ensuite en Shinkansen, le TGV local, à Nagoya - Aïchi, où se tient actuellement l'Exposition universelle, pour assister, vendredi, à la journée consacrée la culture tchèque. Dimanche enfin, le chef du gouvernement tchèque prendra la direction de la Chine pour une visite de trois jours. A Pékin, il est attendu, entre autres, par le Premier ministre Wen Jiabao.

Avant cette rencontre justement, Jiri Paroubek a tenu à s'entretenir à Prague avec le chef du parti communiste tchèque afin que ce dernier, qui a récemment effectué une tournée de plusieurs semaines en Chine, au Vietnam et en Corée du Nord sur invitation des PC locaux, le renseigne quelque peu sur ce qui l'attendait sur place. Selon Miroslav Grebenicek, l'intérêt des investisseurs tchèques pour le lucratif marché chinois est énorme, tout comme celui des responsables locaux pour les entreprises tchèques.« Ils n'ont pas oublié l'aide que nous leur avons apportée par le passé, ni notre savoir-faire en matière de construction mécanique et la marque automobile Skoda garde une bonne réputation », a-t-il ainsi expliqué.

Même si de nombreux chefs d'entreprises font partie de la délégation tchèque, les intérêts économiques ne seront toutefois pas les seuls enjeux de ce séjour en Chine. Car si, actuellement, les relations entre Prague et Pékin se développent dans un esprit de respect mutuel, il n'en a pas toujours été ainsi, certains responsables tchèques estimant que la défense des Droits de l'homme en Chine est insuffisante. L'ancien président Vaclav Havel fait partie de ces critiques, lui qui, pendant toute la durée de son mandat, a toujours refusé de se rendre en Chine, entre autres pour marquer son opposition à l'occupation du Tibet. Si la Chine ne percevait donc pas d'un bon oeil les relations qu'entretient l'ancien dissident tchèque avec le Dalaï-Lama, tout cela s'est sensiblement arrangé depuis la visite de l'actuel chef de l'Etat, Vaclav Klaus, en 2004. Du coup, le journal Mlada fronta Dnes évoque déjà une première visite historique du Premier ministre chinois en République tchèque à l'automne prochain.