Le président de la République met en garde contre les revendications salariales à Skoda Auto
Le litige règne, depuis un certain temps, entre les syndicats et la direction de l'usine automobile Skoda de Mlada Boleslav. Le président de la République, Vaclav Klaus, s'y trouvait en visite jeudi et a recommandé la modération de la hausse des salaires.
Il semble bien que les employés d'une des plus grandes entreprises tchèques, l'usine automobile Skoda Auto de Mlada Boleslav, pourraient entrer en grève le 17 avril. En effet, les négociations qui sont menées depuis un certain temps entre les syndicats et la direction de Skoda Auto, l'une des usines qui fait partie du géant allemand Volkswagen, sont loin d'aboutir. Les syndicats ont refusé, jeudi, la dernière offre d'augmentation des salaires proposée par la direction. Elle était de 13 %, alors que les syndicats revendiquent 17 %. En plus de cela les syndicats refusent aussi que l'inflation ne soit remboursée qu'à partir de 3 %. Cela voudrait dire qu'avec une inflation de 5 %, les employés ne seraient remboursés que de 2 %. Bien que le président du Conseil d'administration de Skoda Auto, Vratislav Kulhanek, ait déclaré à la Radio tchèque qu'il existe encore une chance pour mener à bien les négociations, le chef des syndicats, Jaroslav Povsik a confirmé un éventuel arrêt du travail pour le 17 avril :
« Ce sera une sorte de grève à la japonaise. Les employés se retireront de la chaîne de montage et prendront place sur des caisses ou des coussins. Les Japonais font la grève en silence. Nous allons diffuser de la musique et discuter avec les employés, car l'atmosphère sera tendue. Deux heures et demi après, les employés reprendront le travail sur la chaîne de montage. »
Dans les 80 % des employés devraient participer à la grève. Le manque à gagner pour l'usine ? Une journée de production, donc environ 2500 véhicules. Le président de la République, Vaclav Klaus, en visite dans la filiale de Skoda Auto à Kvasiny, où sont fabriqués les Roomster et les limousines Superb a appelé la direction à ne pas accepter une hausse trop élevée des salaires et a encore ajouté : « En tant qu'économiste, je ne prendrais pas à la légère une hausse des salaires à Skoda Auto. Elle doit répondre à ce que peuvent se permettre d'autres sociétés tchèques. Rappelons que Skoda auto représente le fleuron de l'économie tchèque, mais aussi un des fers de lance du groupe international Volkswagen. Les syndicalistes allemands ont d'ailleurs exprimé leur soutien aux revendications salariales de leurs collègues tchèques.