Le président de la République poursuit sa tournée en Asie. Après le centre industriel d'Omsk, en Sibérie occidentale, la Mongolie, la province chinoise du Chen-si, et avant de se rendre à Singapour, Vaclav Klaus a achevé, lundi, une visite officielle de quatre jours au Vietnam. Un pays qui occupe une position particulière pour la diplomatie tchèque, une importante communauté vietnamienne résidant en République tchèque et pas moins de 200 000 Vietnamiens parlant tchèque.
Le président Klaus et son épouse au Vietnam, photo: CTK
Un pont entre les deux pays. C'est ainsi que le chef de l'Etat tchèque conçoit les quelque 200 000 « tchécophiles » vivant actuellement au Vietnam. C'est dans les années 1950, dans le cadre de programmes de formation universitaire, que les premiers d'entre eux sont arrivés en Tchécoslovaquie. Jusqu'à la chute du régime communiste en 1989, Prague et Hanoi n'ont eu de cesse d'approfondir leurs relations. Des échanges qui se sont toutefois quelque peu ralentis depuis la révolution, ce qui n'empêche toutefois pas les 50 à 60 000 Vietnamiens résidant actuellement sur le territoire tchèque, selon une estimation non officielle, de former une des communautés étrangères les plus importantes.
Photo: CTK
Particularité de ces émigrés vietnamiens : le fait que la plupart d'entre eux retournent dans leur pays d'origine une fois leurs études achevées ou après plusieurs années de travail. Un retour aux racines qui explique le nombre relativement important de Vietnamiens parlant aujourd'hui tchèque, parmi lesquels le ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre. Une communauté que Vaclav Klaus a d'ailleurs rencontrée à plusieurs reprises au cours de sa visite, bien conscient que les connaissances linguistiques facilitent les échanges économiques, principal objet de la tournée asiatique du président tchèque accompagné de plusieurs dizaines de chefs d'entreprises. C'est aussi pourquoi après une rencontre avec d'anciens étudiants à Hô Chi Minh-Ville, lundi, Vaclav Klaus s'est déclaré favorable à une augmentation du nombre de bourses accordées par le gouvernement tchèque aux jeunes Vietnamiens.
Vaclav Klaus, photo: CTK
« J'ai compris ici plus que dans tout autre pays au monde qu'inviter des élèves et des étudiants de pays étrangers est le meilleur investissement qu'un pays puisse faire, a-t-il expliqué. Je me demande même s'il ne serait pas mieux d'offrir plus de bourses aux futurs étudiants vietnamiens plutôt que d'ouvrir un bureau tchèque pour les échanges commerciaux ici, comme l'a décidé la République tchèque. Car ce sont ces étudiants qui constituent un bureau d'échanges authentique et réel. »
Une coopération commerciale et industrielle que le Vietnam et la République ont toutefois d'ores et déjà décidé d'approfondir puisque des contrats portant sur le co-financement de huit projets dans les secteurs de l'énergie, des matériaux de construction et de l'agroalimentaire ont été conclus pour un montant de 3,6 milliards de couronnes (près de 130 millions d'euros).