Semaine de protestation contre la politique du ministre de la Santé David Rath

Le ministre de la Santé David Rath, photo: CTK

Une semaine dite d'agitation lancée par des stomatologues, pharmaciens et certains spécialistes privés en signe de protestation contre la politique du ministre de la Santé, David Rath, a commencé dans une atmosphère agitée, samedi dernier, au congrès des stomatologues.

Jiri Pekarek,  photo: CTK
Cette première action de la semaine de protestation a commencé par un incident sans précédent : l'animateur du congrès, Miroslav Macek, représentant de l'ODS et conseiller informel de Vaclav Klaus, a infligé une baffe au ministre de la Santé, David Rath, invité pour expliquer les objectifs du projet de loi sur les hôpitaux publics. Le président de l'Ordre des stomatologues, Jiri Pekarek, s'est excusé de cet incident inattendu. Des applaudissements qui se sont faits cependant attendre dans la salle au moment de l'incident illustrent l'ambiance irréconciliable qui divise le ministre Rath et les médecins grévistes.

De quoi s'agit-il dans ce conflit ? Des stomatologues, des pharmaciens, des spécialistes privés et une partie de petits hôpitaux protestent contre le projet de loi sur les hôpitaux dit non lucratifs, donc publics, que le ministre a soumis à l'adoption et qui se propose d'économiser l'argent versé par l'Etat aux hôpitaux. Ses opposants le qualifient de tentative de nationaliser la santé publique, de ne soutenir que les grands hôpitaux gérés par l'Etat, et de liquider, par la suite, le secteur privé.

Le ministre de la Santé David Rath,  photo: CTK
Les mesures réformatrices du ministre de la Santé, David Rath, ont été soutenues, lundi, par les chefs des premières cliniques dans le pays. Ainsi, d'après Ivan Kawaciuk, chef de la clinique d'urologie de l'hôpital universitaire de Prague-Motol, David Rath est le premier ministre de la Santé publique qui s'emploie à faire bouger les choses. La loi sur les hôpitaux publics bénéficie également du soutien de l'Ordre et du Syndicat des médecins. Le président Vaclav Klaus a néanmoins opposé son veto à cette loi et celle-ci a été renvoyée à un nouveau débat à la chambre basse.

La semaine de protestation qui a dans son logo un lapin barré sous lequel on lit : Nous ne sommes pas les lapins de laboratoire de M. Rath, se poursuit par la distribution d'affiches dans des cabinets de médecin avertissant les citoyens du danger d'effondrement du système au cas où il serait, pendant les quatre ans à venir, dirigé par David Rath. Elle se poursuivra par des meetings de protestation à Prague, Brno et Ostrava, pour culminer, vendredi prochain, par une marche de protestation à Prague.