Le principe de flexibilité est l'une des priorités tchèques au sommet de Lisbonne
Le Premier ministre, Mirek Topolanek, qui dirige la délégation tchèque au sommet des Vingt-Sept, ces jeudi et vendredi, à Lisbonne a déclaré que la République tchèque va soutenir un texte du traité qui assurera la possibilité de déléguer les pouvoirs des Etats membres non seulement à Bruxelles, mais aussi dans le sens inverse, ce qu'il appelle le principe de double flexibilité.
« Le principe a été convenu dans le cadre du mandat du dernier conseil de l'UE, en juin dernier, et nous insisterons sur certaines précisions afin que nous soyons réellement assurés que tant que les Etats-membres prendront une pareille décision, la Commission européenne agira dans cet esprit et prendra une telle décision au sérieux. »
Avant le sommet, un certain optimisme régnait quant à l'issue des débats sur le nouveau traité. Y a-t-il quand même des problèmes épineux à régler ? Les observateurs ne le pensent pas. On écoute Michal Mocek, journaliste de Mlada fronta Dnes :
« Je ne dirais pas qu'il y ait des problèmes essentiels, le plus grave litige est celui qui oppose la Pologne au reste de l'UE et qui concerne le mécanisme du futur système de vote à la double majorité. Un autre problème a été soulevé par l'Italie qui devrait se retrouver avec moins d'eurodéputés - 72 que la France et le Royaume-Uni dans la nouvelle répartition des sièges proposés par le Parlement européen. Finalement, l'Autriche demande de fixer une limite au nombre d'étudiants étrangers issus de l'UE inscrits dans ses universités. »Les observateurs sont unanimes à dire que les problèmes ne sont pas de nature à pouvoir bloquer le sommet et qu'après l'échec de la Constitution européenne, le but des dirigeants européens est de se mettre enfin d'accord sur un traité qui permettrait de moderniser les institutions de l'UE.