Le projet d’augmentation de la progressivité de l’impôt mis en cause par le ministre des Finances

Radek John, photo: CTK

Le gouvernement Petr Nečas s’est montré jusqu’à présent très réticent vis-à-vis de l’augmentation de la progressivité de l’impôt. Cette réticence ne semble cependant pas partagée par le parti Affaires publiques, une des trois formations de la coalition gouvernementale. Son chef Radek John, vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur a déclaré, ce dimanche, lors d’un débat télévisé que l’imposition des personnes les plus favorisées augmentera dès l’année prochaine.

Radek John,  photo: CTK
L’information a été tout de suite reprise par la majorité des medias tchèques. Dans le cadre du débat politique diffusé tous les dimanches par Česká televize, (Télévision publique tchèque), Radek John a constaté que la coalition gouvernementale envisageait une augmentation des impôts pour les tranches fiscales les plus élevées :

« Nous avons réussi à nous mettre d’accord avec nos partenaires de la coalition que cette imposition entrera en vigueur au plus tard en 2012. Oui, cela figure dans notre programme et nous avons beaucoup lutté pour que l’imposition des plus riches soit augmentée. »

Et Radek John de rappeler que l’augmentation de la progressivité de l’impôt pour les citoyens dont les revenus mensuels dépassent 141 000 couronnes (5400 euros) figurait dans le programme électoral de son parti.

Miroslav Kalousek,  photo: CTK
Il semble cependant que ce projet soit loin d’obtenir l’unanimité au sein de la coalition gouvernementale et la réaction du ministre des Finances Miroslav Kalousek du parti TOP 09 ne s’est pas fait attendre. Dans sa déclaration pour le serveur iDnes.cz, le ministre a pratiquement démenti cette information qui aurait été, d’après ses paroles, « erronée » : « Je ne peux rien confirmer de cela », a déclaré le ministre qui prépare pour le printemps 2011 un amendement à la loi de l’impôt sur le revenu. « Je ne peux pas confirmer que le taux d’imposition augmentera de la façon décrite par le ministre John », souligne-t-il.

Difficile à dire néanmoins s’il s’agit vraiment d’un malentendu et quel sera le rôle du projet d’imposition progressive dans la campagne précédant les élections communales et sénatoriale d’octobre prochain. Toujours est-il que ce thème pourrait devenir une pomme de discorde au sein de la coalition gouvernementale tchèque.