Le projet de budget 2015 étudié en deuxième lecture à la Chambre des députés

Photo illustrative: ČT24

Le projet de budget 2015 entre dans la phase de deuxième lecture à la Chambre des députés, avec au cœur des débats la question de l’augmentation ou non des financements pour la culture et le sport. Le gouvernement prévoit un déficit de ce budget de 100 milliards de couronnes (3,6 milliards d'euros), inférieur de 12 milliards à celui prévu cette année et une fois de plus conforme aux injonctions bruxelloises. L’opposition de droite, chantre de l’austérité, considère toutefois que la coalition gouvernementale ne va pas assez loin dans la réduction de ce déficit.

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Selon le ministre des Finances, le milliardaire Andrej Babiš (ANO), ce projet de budget est déjà le résultat d'un compromis entre les partenaires de coalition, qui se sont livrés pour la première fois à cet exercice ensemble. Les sociaux-démocrates insistent sur la nécessité d’investir dans l’économie tandis que les chrétiens-démocrates et les représentants du mouvement ANO sont plutôt partisans de réaliser des économies en cette période de croissance retrouvée.

Pour les partis ODS et TOP 09, au pouvoir jusqu’en 2013, c’est l’option sociale-démocrate qui l’a emporté. Dans l'opposition, on critique également la hausse des minimas sociaux prévue dans ce projet de budget. Les salaires des fonctionnaires seront augmentés de 3,5%, voire de 5%. Les pensions de retraite seront également revalorisées.

La question qui va agiter les députés est celle des financements alloués à la culture et au sport après que le comité parlementaire au budget a recommandé fin novembre de transférer 1,9 milliard de couronnes vers ces secteurs (700 millions d'euros). Une moitié irait à la culture pour alimenter les budgets de différents festivals et institutions culturelles mais également pour contribuer à l’entretien des monuments historiques. L’autre moitié serait consacrée au sport, d’abord pour le développement de la pratique sportive amateur, ensuite pour l’entretien et la construction d’infrastructures, enfin pour les sélections nationales.

La question certainement plus délicate est celle de l’augmentation du salaire des députés, des sénateurs, des ministres et du chef de l’Etat en raison de la fin du gel de sa hausse annuelle, qui était en vigueur durant la période de récession économique. Si aucun accord n’est trouvé, ces salaires seront revalorisés automatiquement de 26%, une hausse que toutes les formations politiques semblent trouver exagérée sans parvenir à s’entendre sur un chiffre plus raisonnable.