Le projet de réformes économiques en passe d'être soumis au vote des députés
Le gouvernement a annoncé être arrivé à boucler son projet de réformes économiques. Un projet qui est le résultat d'un accord, conclu mardi soir, tard dans la nuit, entre les trois partis membres de la coalition gouvernementale et qui va être soumis la semaine prochaine au vote du Parlement.
Chef du parti libéral ODS, Mirek Topolanek a d'abord dû chercher un compromis au sein de sa propre formation avant de s'entendre avec les dirigeants du Parti chrétien-démocrate (KDU-CSL) et des Verts (SZ), les deux autres composantes de la coalition de centre-droite.
Le compromis prévoit notamment l'instauration d'un taux d'imposition unique, la fameuse « flat tax », fixée à 15% en 2008 puis à 12,5% en 2009. Des pourcentages calculés sur le salaire dit « super-brut », dans lequel sont également comptées les cotisations.
Selon Topolanek, « 12,5% de ce salaire super-brut correspondent en réalité à 19% du salaire brut, du coup à terme l'impôt sera à 19% tant pour les sociétés que pour les personnes physiques », puisque le projet prévoit aussi de baisser de 24 à 19% l'impôt sur les sociétés à partir de 2009. Sont également programmées des réductions de dépenses dans le secteur de la santé et les retraites.Vote à la Chambre basse prévu la semaine prochaine donc. Et les personnages-clé restent Milos Melcak et Michal Pohanka, deux anciens députés de l'opposition qui ont changé de camp et qui ont imposé certaines conditions pour voter en faveur du projet de réforme, comme l'affirme Michal Pohanka :
« Plus de la moitié de la quinzaine de points que nous avons abordés ont été retravaillés et on nous a promis que nos demandes allaient être prises en compte dans les nouvelles versions du projet. On aurait pu espérer davantage, mais de notre point de vue je pense que nous pouvons être satisfaits »Avec ces deux députés, la coalition dispose de 102 voix sur 200. Peut-être même 101 seulement, un député chrétien-démocrate ayant menacé de ne pas soutenir le projet.
De son côté, le leader de l'opposition, Jiri Paroubek (CSSD) a dénoncé une « mauvaise réforme », « mélange d'amateurisme et d'improvisation », qui met selon lui « fin à la solidarité au sein de la société ».