D'importants changements attendent les Tchèques si la réforme sociale est fiscale est adoptée par le parlement
Le projet de réforme des finances publiques, un argument crucial de la campagne du cabinet Mirek Topolanek, a été adopté, mercredi, à la Chambre des députés et il passera, la semaine prochaine, en troisième lecture. Convenu après un long débat nocturne, le projet a été appuyé par tous les députés de la coalition gouvernementale, à l'exception d'une voix, celle du député démocrate-chrétien, Ludvik Hovorka. Pour lui, l'instauration des paiements chez le médecin pour les enfants est inacceptable :
Les paiements proposés par le cabinet sont de 30 couronnes pour une consultation chez le médecin, 30 couronnes pour une prescription, 60 couronnes pour une journée à l'hôpital. Leur sens, d'après le ministère de la Santé, est d'empêcher les consultations abusives chez le médecin, et leur objectif est de permettre des économies chiffrées à 5 milliards de couronnes annuellement. Le chef du cabinet Mirek Topolanek ne perd pas l'espoir que la voix du député Ludek Hovorka ne manquera pas lors du vote de la réforme, la semaine prochaine :
« Il reste encore quelques jours pour que je puisse parler avec lui : l'entente que nous venons de trouver en ce qui concerne les paiements chez le médecin pour les enfants est un si grand compromis que tout le monde devrait l'accepter, le député Hovorka ne faisant pas exception. »Le projet gouvernemental de la réforme fiscale et sociale a reçu le feu vert également de deux anciens députés sociaux-démocrates déserteurs, et cela, à leurs dires, contre certaines concessions dans le domaine social : ainsi, Milos Melcak se félicite de ce que la réforme ne supprime pas la prétention des employés aux tickets restaurant, alors que son collègue Michal Pohanka considère comme succès une légère révision à la hausse du budget destiné à la santé publique.
Le plus important changement prévu par la réforme, à part le domaine social, l'instauration du taux d'imposition de 15% des personnes physiques, en 2008, et qui baissera à 12,5% dès 2009, alors que celui des personnes morales fixé à 24% devrait baisser à 19% à partir de 2009.
La réforme est rejetée par l'opposition qui lui reproche notamment d'escalader l'endettement de l'Etat et de creuser l'abîme entre les couches sociales.