Le rêve réalisé du chef d'orchestre Zdenek Macal
Le chef d'orchestre tchèque, Zdenek Macal, touche au sommet de sa carrière. A partir de la saison 2003-2004, il deviendra directeur musical de l'Orchestre philharmonique tchèque, la plus prestigieuse formation du pays. Il succédera à ce poste à Vladimir Ashkenazy et cette promotion est un aboutissement de ses aspirations artistiques. "Je suis un artiste tchèque, dit-il, et je vois se réaliser ainsi le rêve de tous mes rêves." Ce chef d'orchestre (66 ans) est entré dans la vie musicale tchèque dans les années soixante. Après 1968, il a émigré et travaillé avec des formations musicales de divers pays. Depuis 1993, il a été chef artistique de l'Orchestre symphonique de New Yersey aux Etats-Unis. A noter que sa candidature a été acceptée d'emblée, sans problèmes et même avec satisfaction, par la majorité des musiciens de la Philharmonie tchèque. C'est une situation exceptionnelle car au cours des dernières décennies, chaque changement au poste de chef de la Philharmonique tchèque suscitait des polémiques houleuses et des animosités qui préjudiciaient à la vie musicale tchèque. On n'est pas prêt d'oublier le tollé ayant été provoqué, dans les années 90, par la nomination à ce poste du chef allemand, Gerdt Albrecht. Le nouveau chef promet aux instrumentistes de la Philharmonie un travail dur et un répertoire équilibré où la musique classique fera bon ménage avec les auteurs modernes. Il cherchera à sauvegarder la sonorité tchèque tellement typique pour cet orchestre et qui se prête aussi très bien, d'après lui, à l'interprétation des oeuvres de Mozart. Il promet de profiter de tous ses contacts et de chercher de nouveaux mécènes dans les milieux d'affaires tchèques pour améliorer la situation économique de l'orchestre et de ses musiciens. Il veut attirer dans les salles de concert aussi le jeune public. "Je suis assez vieux pour m'adresser au vieux public, mais, en même temps, je me sens assez adolescent pour diriger d'une façon qui puisse attirer les jeunes," dit-il.