Le salon « Etudier en France » pour la 5e fois à Prague

La cinquième édition du salon « Etudier en France » s'est tenu, jeudi, à Prague. Une trentaine d'écoles supérieures et d'universités françaises ont participé à cette manifestation organisée par l'ambassade de France en collaboration avec l'Ecole supérieure des hautes études techniques de Prague. Si informer les jeunes Tchèques désireux de poursuivre leurs études en France est le principal objectif du salon, celui-ci permet également à certaines écoles de se présenter à d'éventuels candidats. C'était le cas, par exemple, de l'Institut Paul Bocuse de Lyon. Un établissement qui porte le nom d'un des plus grands chefs cuisiniers français et dont la particularité est d'être une des rares écoles supérieures spécialisées dans l'hôtellerie et les arts culinaires, comme l'a expliqué sa représentante Suzanne Weber :

« Cette école existe par l'intermédiaire du ministère de la Culture français, qui souhaitait, il y a une vingtaine d'années, qu'il existe une école supérieure en hôtellerie, arts culinaires et restauration en France. Nous recrutons les étudiants après le baccalauréat et nous avons deux filières : une pour l'hôtellerie-restauration et une autre pour les arts culinaires et le management de la restauration. Nous sommes en partenariat avec l'université de Lyon 3, ce qui nous permet de délivrer des diplômes d'Etat, licence et master. Nous accueillons environ 300 étudiants chaque année en provenance d'une quarantaine de pays. »

-Concrètement, en quoi les cursus que vous proposez sont différents de ceux des écoles hôtelières ?

« Premièrement, nous recrutons après le baccalauréat général. Nous avons 15 % d'étudiants issus de formations d'hôtellerie, donc très peu. Et nous avons ce partenariat avec l'université qui nous permet d'avoir des enseignants de celle-ci et d'offrir à nos étudiants la possibilité d'obtenir deux diplômes, dont un d'Etat. Notre formation se passe également sur six mois de cours suivis de quatre à cinq mois de stage en France et à l'étranger. C'est donc une formation opérationnelle. On vient chez nous pour apprendre des bases, des techniques d'un métier tout en ayant des outils de mangement, dont une partie donnée par l'université. »

-Qu'attendez-vous de votre présence à ce salon ?

« Avoir des étudiants tchèques que nous n'avons pas encore ! Nous avons quarante nationalités, mais pas encore de Tchèques passionnés d'hôtellerie et de restauration. »

-Deux jeunes demoiselles viennent de se renseigner à votre stand. Quel genre de questions vous ont-elles posées ?

« Elles sont dans un lycée hôtelier et sont venues faire un stage de trois mois à Paris. Elles apprennent le français et ont d'ailleurs un bon niveau. Elles souhaitent faire des études d'hôtellerie en France après l'obtention de leur diplôme en juin prochain. Parce qu'elles aiment la France et ont envie d'avoir un enseignement supérieur. »

-En quoi pensez-vous pouvoir intéresser ces étudiants tchèques ?

« Il me semble qu'avoir une formation sur l'art de vivre et la gastronomie français pourrait leur permettre d'avoir une plus-value en repartant dans leur pays. Du moins, c'est ce que nos étudiants nous disent. Je pense donc que ça pourrait leur permettre d'avoir une progression et une ambition dans leur pays certainement différentes. »

-Le fait que l'institut se trouve à Lyon n'est certainement pas un hasard.

« Tout à fait, c'est la capitale de la gastronomie. Je n'ose pas dire du monde, ce serait peut-être prétentieux. Mais notre volonté est justement de ne pas ouvrir d'autres instituts Paul Bocuse. Nous souhaitons enseigner ces métiers en français et en France. »

-La « spécialiste » de la gastronomie que vous êtes a-t-elle eu l'occasion de goûter quelques spécialités tchèques ?

« Pas encore et je le regrette... J'espère donc me rattraper ce soir. Quel est le meilleur plat ? »