A l'approche du très redouté sommet de l'OTAN qui se tiendra à Prague les 21 et 22 novembre prochains, les préparatifs liés aux exceptionnelles mesures de sécurité qui entoureront les deux journées s'intensifient. Les organisateurs de l'événement s'affirment notamment prêts à répondre à la menace que représentent les hackers, pirates informatiques. Précisions avec Guillaume Narguet.
A 15 jours de son ouverture, les organisateurs du sommet pragois de l'OTAN semblent avoir déjà adopté toutes les mesures de sécurité possibles et imaginables pour contrecarrer les éventuelles intentions belliqueuses des manifestants qui voudraient transformer les rues de la capitale tchèque en un sanglant champ de bataille. Mais la bonne tenue de l'événement et le bon déroulement de ses opérations ne répondent pas que d'une organisation militaire et policière sans faille. Elles dépendent aussi d'une équipe d'experts informaticiens chargés de la protection et du bon fonctionnement du site Internet consacré au sommet de l'OTAN. Selon une information révélée par le quotidien Hospodarské noviny, la probabilité de voir les pages web se transformer en cible serait en effet relativement forte. Les hackers, ou pirates informatiques dénués de scrupules qui se plaisent à saccager logiciels et réseaux, sont montrés du doigt. Une éventualité que certains activistes "anti-sommet", n'excluent pas, sans toutefois la confirmer. Selon le journal, la méthode la plus fréquemment utilisée par les hackers serait de déterminer entre eux un moment précis et ce, afin que le plus d'activistes possible se connectent en même temps sur un même site pour le bloquer.
Selon les responsables tchèques du site Internet du sommet, tout a cependant été mis en oeuvre pour empêcher de telles complications. Mais face à certaines méthodes utilisées par les pirates, les systèmes de défense montreraient leurs limites et se trouveraient impuissants. Un constat inquiétant alors que le bureau chargé de la préparation du sommet n'a pas hésité à investir cinq millions de couronnes dans le système informatique, dont 30% de cette somme pour sa protection.