Le sport tchèque toujours sous les eaux
Trois mois après les inondations destructrices qui ont noyé la Bohême et sa capitale pragoise, de nombreux complexes sportifs restent encore inutilisables. A l'approche de l'hiver, les dégâts, dont le montant s'élève à plusieurs centaines de millions de couronnes, rendent impossible la pratique de certains sports. Une situation qui pourrait perdurer.
L'hiver risque d'être bien long pour certains athlètes, lutteurs, haltérophiles, volleyeurs ou encore tennismen tchèques. Même les canoéistes font la grimace. Voilà déjà deux mois qu'ils ne disposent que de conditions d'entraînement précaires. Ainsi, à Prague, à Troja, base de préparation de l'équipe nationale et théâtre des championnats du monde en 2006, le canal n'est pas en état de fonctionnement. L'eau n'y coule plus et le barrage est en attente de reconstruction. Pour l'ensemble de la région de la Bohême, le montant des dégâts causés par la montée des eaux sur les parcours de vitesse et de slalom, ainsi que sur les garages à bateaux, s'élève à 500 000 euros. Autre complexe sportif tout particulièrement touché, celui du ministère de l'Intérieur, Stromovka, où la facture est évaluée à 6 millions d'euros. La meilleure salle d'athlétisme de la république reste pour l'instant sans électricité et sans chauffage. Quant au système d'aération, il est défaillant. L'objectif est toutefois de permettre aux athlètes de pouvoir de nouveau s'y entraîner en début d'année prochaine.
Quelques patinoires sont également toujours fermées. Situation qui contraint à un exil temporaire certains clubs de hockey sur glace. Mais généralement, la situation est en nette amélioration, notamment pour les équipes de première division comme le Sparta Prague et Ceské Budejovice qui ont rapidement retrouvé leur stade. Enfin, pour les clubs de football, une multitude de pelouses sont à refaire. Mais le football constituant comme bien souvent une exception, une partie des 35 millions d'euros estimés nécessaires en Tchéquie au renouveau du sport roi proviendra des fonds de l'UEFA, l'Union européenne de football. Celle-ci a en effet décidé de venir en aide à toutes les fédérations européennes frappées par les inondations. Comme quoi, le petit monde du football sait aussi parfois dépenser son argent à bon escient...