Le système de péage sur les autoroutes tchèques face à d'importants problèmes
La société Kapsch, qui a remporté l'appel d'offres sur la réalisation du système de péage électronique pour les camions sur les autoroutes tchèques, est confrontée à d'importants problèmes. Elle n'est pas la seule.
L'appel d'offres sur le péage des camions de plus de 12 tonnes en République tchèque n'aurait pas été des plus honnêtes. Pas de preuves ni d'accusation jusqu'à maintenant, mais la Brigade de répression de la corruption vient quand même de saisir, au ministère des Transports, les documents concernant cette commande publique remportée par la société autrichienne Kapsch. Les résultats de l'appel d'offres avaient déjà été contestés par un candidat qui n'avait pas été retenu, bien que moins cher. En dehors de l'enquête policière, la question du contrat entre le ministère des Transports et Kapsch était au programme de la réunion régulière du gouvernement, mercredi. Ce contrat ne plait pas du tout au gouvernement et des clauses supplémentaires devraient y être ajoutées. L'objectif ? Trouver une solution pour améliorer la position de l'Etat envers Kapsch, comme l'explique le Premier ministre, Mirek Topolanek :
« Je voudrais insister sur le fait que le choix d'élaborer un amendement au contrat représente la solution la plus avantageuse parmi les deux ou trois autres solutions dont l'Etat dispose. »
Un contrat douteux ? Probablement, car il est apparu que l'Etat s'était engagé à participer au financement du système après sa mise en service, ce qui diminuerait considérablement les recettes escomptées pour le Trésor public. En plus de cela, il semble que Kapsch ne sera pas en mesure de lancer le système de péage le 1er janvier 2007, comme le lui impose le contrat. Son argument ? Le retard serait dû à une décision judiciaire qui aurait retardé la construction des portiques de péage. Réponse du ministère : ce n'est pas un cas de force majeure et Kapsch devra payer cinq millions de couronnes pour chaque jour de retard. Kapsch a demandé de prolonger le délai de mise en service de trois jours, une demande refusée par le ministère des Transports. Autre décision prise par le gouvernement à propos du péage : les autocars des transporteurs régionaux tchèques n'en seront pas dispensés. Pourquoi ? Mirek Topolanek :« Sur la base d'un accord avec le ministre des Transports, ce problème sera résolu d'une autre manière. Pour cela, le projet du Conseil régional de la Bohême centrale n'a pas été adopté, faute de présenter un caractère rationnel. »
Dans ce projet, il s'agissait de minimiser les retombées du péage sur le prix des titres de voyage en autocar.