Le Tour de France en grand bi : le rêve d'un gentil fou tchèque

Josef Zimovcak, photo: CTK
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Le Tour de France cycliste décuple les imaginations. Vendredi, à la veille du départ de la Grande Boucle, le Tchèque Josef Zimovnak s'est lancé dans un pari hors du commun. A 48 ans, il entend parcourir les 3607 kilomètres de l'épreuve sur un grand bi, le fameux ancêtre de la bicyclette.

Josef Zimovcak,  photo: CTK
Le 24 juillet prochain, sur les Champs Elysées, Lance Armstrong écrira probablement une nouvelle page de l'histoire du sport en remportant son septième Tour de France d'affilée. Mais quelques heures plus tôt dans l'après-midi, sur la même avenue, c'est peut-être aussi un autre coureur, totalement inconnu du public celui-là, qui entrera dans la légende de la plus belle et la plus dure des courses cyclistes qui soit.

C'est en effet sur un grand bi, un vélocipède équipé d'une roue avant d'un très grand diamètre et d'une roue arrière beaucoup plus petite, que Josef Zimovcak a pris le départ depuis l'île de Noirmoutier, en Vendée, avec pour objectif de ralier Paris 23 jours plus tard. Pour cela, le Tchèque, reponsable dans le civil d'un bureau d'une compagnie d'assurances à Brno, en Moravie, entend emprunter le même parcours que les 189 coureurs qui se disputeront le maillot jaune.

Le Tour de France,  photo: CTK
En accord avec les organisateurs du Tour, Josef Zimovcak partira vingt-quatre heures plus tôt que le peloton, sauf pour la dixième étape menant à Courchevel pour laquelle deux jours lui seront nécessaires. En moyenne, le détenteur du record du monde en grand bi sur 24 heures, avec 522 kilomètres, prévoit de passer quatorze heures par jour sur la salle de son engin. S'il ne fera pas l'impasse sur le Cornet de Roselend, le Galibier, Marie-Blanque ou l'Aubisque, pour ne citer que quelques-uns des grands cols alpestres et pyrénéens inscrits au programme cette année, certains passages trop raides, ainsi que la plupart des descentes l'obligeront à descendre de son vélo centenaire à l'équilibre instable. Et pour cause : son grand bi d'1,50 m et d'un peu plus de 25 kilos, quatre fois plus lourd que le vélo d'Armstrong, patine lors des ascensions à plus de 15 % et ne possède ni freins ni dérailleur.

Malgré ces contraintes, Josef Zimovcak, qui a également déjà franchi les secteurs pavés de Paris-Roubaix, se veut optimiste. Avec 12 000 kilomètres d'entraînement dans les jambes rien que pour cette année, il assure que son projet n'a « rien d'une folie » avant de préciser comme s'il cherchait à convaincre son entourage : « Tout est consciencieusement pesé, j'arriverai à Paris. Et puis je ne fais la course avec personne, je veux juste profiter de la vie ».