Le tourisme chinois à Prague boosté par le cinéma

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Inciter les productions étrangères à venir tourner des films dans la capitale tchèque peut se révéler payant, surtout lorsque le film donne envie à des dizaines de milliers de touristes chinois de découvrir la capitale tchèque.

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C’est ce qui est en train de se passer avec le long-métrage intitulé en anglais Somewhere we only know. Ce film à l’eau de rose de la réalisatrice Xu Jinglei, sorti en février dernier dans l’empire du Milieu, a été tourné à Prague et fait la part belle aux décors urbains photogéniques que sont Malá Strana et autres Pont Charles: http://www.youtube.com/watch?v=uDzXxEk2_IY

Casting et intrigue efficaces, deux jeunes stars chinoises qui tombent amoureux dans la ville aux cent clochers, et l’affaire est dans le sac – il n’en faut pas plus faire de Prague une destination privilégiée par les touristes chinois cette année.

115 000 sont déjà venus dans la capitale tchèque au cours du premier semestre 2015, soit une augmentation de 40% par rapport à l’année dernière, précise le site idnes.cz

Martina Fišerová, la porte-parole de l’agence gouvernementale CzechTrourism en convient : « Il y a bien sûr plusieurs facteurs qui ont renforcé l’intérêt de Prague, mais sans aucun doute ce film en est l’un des principaux, il a été vu par 100 millions de spectateurs la semaine de sa sortie. »

Radomír Dočekal, de la société Milk and Honey Pictures qui a collaboré au film, précise qu’à la base les Chinois étaient venus tournés à Prague mais le film était censé se passer à Paris : « Ils ont été tellement envoûtés par Prague qu’ils ont décidé de changer le scénario ».

Après une pause, l’Etat tchèque a remis en place des mesures d’incitation fiscale pour faire venir les productions étrangères.

Selon les informations de la télévision publique tchèque, le budget de ce film chinois était de 109 millions de couronnes, dont 39 dépensées en République tchèque. Le crédit d’impôt s’est élevé à près de 8 millions de couronnes et se révèle donc un investissement payant.

L’industrie du tourisme tchèque n’a plus qu’à espérer que la dévaluation du yuan ne fasse pas changer d’avis les potentiels prochains visiteurs.