L’Ecole d’été du film à Uherské Hradiště : Bienvenu au paradis du cinéma

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Le festival de Karlovy Vary n’est pas le seul événement cinématographique tchèque de l’été. L’Ecole d’été du film qui commence ce vendredi à Uherské Hradiště, une petite ville morave, accueillera les cinéphiles tchèques pour la 37ème fois. Au programme de cette édition figurent notamment des cours animés par Emir Kusturica, une rétrospective de Billy Wilder et le film français des années 1950.

Le reste de la programmation est aussi prometteur – pendant 10 jours seront projetés des classiques tels que L’Eternel retour, réalisé par Jean Delannoy ou La Double vie de Veronique de Kieślowski. Les organisateurs ont décidé de rendre hommage à Emir Kusturica et Aki Kaurismäki, les invités de cette année, avec des rétrospectives. Mais on s’attend aussi à la première d’un nouveau film de Robert Sedláček, réalisateur tchèque connu pour son habilité à filmer sarcastiquement, mais honnêtement, les côtés moins nobles de la société tchèque.

Le film français est aussi présent à Uherské Hradiště. David Čeněk, le responsable du programme francophone, a choisi de présenter des films des années 1950, dits de « tradition de qualité », critiqué par Francois Truffaut et autres réalisateurs de la Nouvelle Vague. Il nous en dit un peu plus...

David Čeněk
« C’étaient des films qui essayaient de poursuivre la tradition du cinéma français. C’est-à-dire les films qui ont été tournés dans les studios avec des grosses caméras et des vedettes, avec des scénarios un peu littéraires. Ce que critique François Truffaut et les autres réalisateurs c’est qu’il ne s’agit pas de vrais films, ce sont des adaptations. Selon eux, ce sont les scénaristes qui ont le plus de pouvoir et non le réalisateur. »

David Čeněk pense que le cinéma français est généralement assez reputé en République tchèque mais malheureusement peu connu, notamment celui des années 1950.

Photo: Štěpánka Budková
« C’est une partie de l’histoire du cinéma français qui est intéressante et qui montre aussi l’évolution du cinéma français d’après-guerre. Elle montre ce qui se passe avant l’arrivée de la Nouvelle Vague. Il y a quand même une rupture assez radicale entre ce qui se faisait juste après la guerre et à l’arrivée de la Nouvelle Vague. »

Comme son nom l’indique, Letní filmová škola à Uherské Hradiště, ce n’est pas seulement un festival, mais aussi une école estivale du film. Les visiteurs ont l’occasion de participer aux « master-classes », pour écouter des professionnels parler de leur art. Deux pointures cette année, le Serbe Emir Kusturica et le Finlandais Aki Kaurismäki, feront partie des « professeurs ».

Les visiteurs du festival peuvent donc participer aux cours, mais aussi profiter des concerts de Lydia Lunch, performeuse américaine ou du réalisateur également musicien Kusturica et son groupe, No Smoking Orchestra. Kusturica veut également participer au match de foot amical qui sera organisé entre une équipe tchèque et une équipe serbe.