L'économie tchèque se porte bien

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Selon les derniers chiffres rendus publics, lundi, par l'Office national des statistiques, le commerce extérieur affiche pour le mois de juin un bilan positif de 250 millions d'euros. Il s'agit du meilleur résultat pour cette période de l'année depuis l'indépendance du pays en 1993. Par ailleurs, le taux d'inflation connaît un certain ralentissement estival, tandis que le taux de chômage, bien que légèrement en hausse, reste, lui, avec 8,8 %, inférieur à la moyenne affichée par l'Union européenne.

Photo : Stepanka Budkova
Selon le ministre de l'Industrie, Milan Urban, la balance commerciale de la République tchèque pour 2005 pourrait se solder par un excédent d'environ 1,3 milliard d'euros. Une estimation certes peut-être un tantinet trop optimiste, mais qui n'en demeure pas moins jusqu'à présent confirmée par les données portant sur le premier semestre de l'année, puisque celui-ci a été bouclé avec un solde cumulé positif de 1,25 milliard d'euros. Dorénavant, de plus en plus d'analystes économiques tendent à pronostiquer que, pour la première fois depuis longtemps, les exportations l'emporteront sur les importations à la fin du mois de décembre, et ce alors même que certains d'entre eux prévoyaient une balance défavorable de l'ordre d'un milliard d'euros voilà encore à peine quelques de mois. La tendance actuelle est favorisée essentiellement par une hausse des exportations, et ce notamment du matériel informatique, des équipements de transport et, à un degré moindre qu'auparavant, des machines et des équipements pour la production d'énergie.

Milan Urban
Les résultats de ces derniers mois sont les retombées d'un ensemble de facteurs dont notamment l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne, une baisse de la demande sur le marché intérieur, ainsi que les importants investissements étrangers, Ainsi, rien que les activités du consortium franco-japonais TPCA des constructeurs automobiles Toyota - Peugeot - Citroën, dont l'usine a été inaugurée à la fin du mois de mai dernier, devraient peser positivement de quelque 670 millions d'euros dans la balance commerciale tchèque.

Par ailleurs, si une hausse des prix de l'ordre de 2 % est attendue dans les mois à venir, l'Office national des statistiques a fait savoir qu'en juillet, le taux d'inflation avait subi un faible ralentissement pour passer à 1,7 %. Si les prix des fruits, légumes et produits textiles ont baissé grâce, entre autres, à une couronne toujours plus forte, en revanche, ceux des carburants ont considérableemnt augmenté suite aux évolutions du prix du pétrole et du cours du dollar sur les marchés mondiaux. Finalement, la seule nouvelle négative en cette période de vacances est venue du ministère du Travail et des Affaires sociales, qui a annoncé que le taux de chômage avait augmenté de 0,2 point par rapport à juin pour passer à 8,8 % en juillet, soit un peu plus de 500 000 personnes sans emploi.