L’émission « anniversaire », un concert sur la plage et août 1968...
Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd’hui, le Courrier des auditeurs, ce sera avec Fabien Battesti, Philippe Marsan, André Balboa, ainsi qu’avec cinq membres du Radio Club des écouteurs lorrains.
Ces derniers nous ont fait parvenir les rapports d’écoute, établis lors de leur rencontre mensuelle, le 27 mai dernier. « Excellente réception », ce jour-là, selon un de ces « écouteurs lorrains », selon Daniel Thielin de Saint-Germain-sur-Meuse. Bernard Ledrich de Foug a ajouté :« Toujours à l’écoute de vos émissions instructives. » Merci pour ce gentil message.
Avec Fabien Battesti, nous revenons sur l’événement que nous venons de célébrer, le 18 mai, à savoir le 85e anniversaire de la Radio tchèque :
« Les écoutes suivantes ont été majoritairement réalisées à Valenciennes avec un grundig Yatch Boy 80, sauf l’écoute anniversaire... Je commence donc par celle-ci, elle a été réalisée à Lambersart. Dans un premier temps, je voulais écouter cette émission anniversaire avec un poste à lampes de 1937 mais à 16h30, impossible de trouver la station ! Heureusement, j’avais prévu en secours un petit récepteur à transistors Ducretet-Thomson âgé de presque 50 ans tout de même... (...) J’ai énermément apprécié cette émission tant pour sa partie ‘souvenirs de la radio’ que pour la Culture sans frontière qui m’a beaucoup intéressé. » Pour rappel, dans ce magazine culturel, Anna Kubista vous a invités au festival du film d’animation Anifest.
Vous constatez ensuite, Fabien Battesti, que «la réception à Valenciennes est loin d’être exceptionnelle. Je suppose », écrivez-vous, « que les perturbations du signal sont dues aux équipements d’Internet sans fil (les fameuses box). Il y en a au moins trois dans mon immeuble et j’ai lu, il y a peu, que certaines d’entre elles causaient des perturbations électro-magnetiques. »
Philippe Marsan nous a envoyé son rapport de réception du 21 mai reçu, précisent-il, à Gujan-Mestras, avec un récepteur Ducretet-Thomson à lampes de 1958. Il nous donne aussi plus de détails sur un rendez-vou culturel dont Jarka Gissübelová vous a parlé, il y a quinze jours, dans le Courrier des auditeurs :
« Ce samedi 17 mai est venu à Arcachon, près de Bordeaux, en France, l’orchestre philharmonique de Prague. Vers 15h00, il a présenté un concert sur la plage. Je n’ai pas pu être présent car je me trouvais sur l’autre rive du bassin d’Arcachon, à Lanton. Cependant, ce 20 mai, une radio locale FM de Bordeaux a diffusé un extrait de ce concert avec la musique célèbre ‘la Vltava de Smetana’, superbe réalisation de cette orchestration, même sur une plage, bravo ! Autre information, cette fois-ci humoristique. Ce 20 mai a poussé en Dordogne le premier champignon de l’année, modèle ‘Cèpe’, comme quoi l’automne est en avance ! »
« Chers amis(es), toujours à votre écoute avec plaisir. J’ai apprécié fortement vos émissions dernières », lit-on dans la lettre signée André Balboa. Notre fidèle auditeur a joint a ses cinq rapports d’écoute une jolie carte postale de Narbonne. Merci ! M. Balboa, vous nous écrivez ceci :
« Que pense la nouvelle génération des événements de 1968 (au niveau scolaire et politique). Sont-ils du même avis que les anciens ? A savoir plus de professeurs, plus d’écoutes, plus de paroles etc... En ce moment les Français ne sont pas trop satisfaits des promesses non faites du gouvernement. Les pêcheurs en grève - la hausse du carburant – augmentation de tous les produits dans les grandes surfaces – les basses retraites... »
M. Balboa, il m’est difficile de répondre à votre question, de parler au nom de la nouvelle génération... Ce sont plutôt les historiens, les politologues et surtout ceux qui ont vécu la période les années soixante, avec ses hauts et ses bas, à qui les médias donnent la parole, qui sont demandés de jeter un regard en arrière... Parfois, ce débat dépasse les frontières de la République tchèque, comme dans le cas du Festival des écrivains, organisé cette semaine à Prague. Une de ses invités, Natalia Gorbanevskaya, poète, traductrice et dissidente russe, installée aujourd’hui à Paris, a eu le courage de manifester (son bébé dans le landeau), avec sept autres personnes, le 25 août 1968, sur la place Rouge à Moscou, contre l’occupation de la Tchécoslovaquie. Internée ensuite, par le pouvoir soviétique, dans un hôpital psychiatrique, elle a expliqué dans une interview pour le journal tchèque Hospodářské noviny : « En fait, nous l’avons fait pour nous. (...) Notre liberté intérieure, le besion de vivre en harmonie avec notre conscience, le besoin de nous débarasser de la honte que nous avons ressentie, cela nous a conduits sur la place Rouge. »Je me suis, peut-être, éloignée de votre question, M. Balboa... En ce qui concerne la qualité de l’enseignement en République tchèque, elle revient, de temps à autre, sur le tapis, notamment la réforme du baccalauréat ou l’éventuelle introduction des frais de scolarité... Nous avons maintenant un ministre de l’Education jeune et plein d’élan, donc on peut s’attendre à certains changements...
C’est tout pour aujourd’hui. Merci de nous écouter et de nous écrire. En attendant votre courrier, je vous souhaite une excellente semaine. A très bientôt !