L'enseignement en République tchèque selon l'OCDE
Les résultats d'une étude comparative annuelle sur les systèmes éducatifs dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques qui viennent d'être publiés à Paris sont peu flattants pour la Tchéquie. Or selon la ministre de l'Education nationale, Petra Buzkova, la situation s'est améliorée depuis 2003, année à laquelle cette étude se réfère.
Selon la publication annuelle de l'OCDE, Regards sur l'éducation, la République tchèque reste au-dessous de la moyenne en ce qui concerne les dépenses à l'enseignement, les salaires des enseignants et le nombre de diplômés. Les programmes de formation des adultes sont peu répandus dans le pays. Soyons plus concrets : Concernant ses dépenses pour l'enseignement par élève et par an, la Tchéquie occupe la 24e place parmi les 27 pays examinés. Alors que la moyenne est située à plus de 6% du PIB, la Tchéquie ne dépense que 4,4% du PIB à l'enseignement. Le rapport constate cependant que les dépenses élevées ne garantissent pas une meilleure qualité en matière d'éducation : en dépit des dépenses modérées, les résultats des élèves tchèques de 15 ans sont parmi les meilleurs dans les disciplines principales. Hélas, la Tchéquie est au bout de l'échelle également en ce
qui concerne les salaires des enseignants. Ainsi, le pouvoir d'achat d'un enseignant tchèque du primaire qui enseigne depuis 15 ans est de 4 fois inférieur par rapport à son collègue luxembourgeois. La situation n'est pas rose non plus quant au nombre d'élèves par enseignant : alors que la moyenne dans les pays de l'OCDE est à moins de 20 élèves, dans les classes tchèques elle est 25 élèves. Notre pays est aussi en-dessous de la moyenne avec l'éducation et la formation à tous les stades de la vie. La publication fournit au moins un constat positif : 89% des Tchèques ont le baccalauréat ce qui ramène notre pays à l'une des premières places. Par contre, seuls 12% des Tchèques de 25 à 64 ans sont des diplômés de l'enseignement supérieur.Commentant les résultats de la publication de l'OCDE, la ministre de l'Education nationale, Petra Buzkova, a déclaré que certains indicateurs ne sont plus vrais, aujourd'hui :
« Depuis 2003, les salaires des enseignants ont augmenté rapidement, même si je suppose que nous ne sommes pas encore au niveau de la moyenne de l'OCDE. D'autre part, il convient de mentionner que le nombre d'heures enseignées est, en moyenne, beaucoup plus élevé dans les pays de l'OCDE ce qui peut expliquer aussi les salaires plus élevés des enseignants de ces pays comparé aux enseignants tchèques qui passent beaucoup moins de temps dans les classes. »Selon la ministre, 6 milliards de couronnes supplémentaires seront débloqués cette année du budget de l'Etat pour l'enseignement, concrètement à un nouvel accroissement des salaires des enseignants et à la réforme des écoles supérieures.