Les ambitions du chef d'orchestre Zdenek Macal
Le nouveau directeur musical de l'Orchestre philharmonique tchèque, Zdenek Macal, a présenté à la presse le répertoire de l'orchestre pour les trois prochaines saisons.
"Mon objectif est d'être là régulièrement et travailler avec l'orchestre le plus souvent possible", souligne Zdenek Macal qui prend la direction de la Philharmonie tchèque à partir de cet automne. Il succède à Vladimir Ashkenazy, chef auquel on reproche que ses engagements avec d'autres formations ne lui laissent que peu de temps pour le travail minutieux avec la Philharmonie. Par contre, le début de la collaboration de Zdenek Macal avec le meilleur orchestre du pays semble presque idyllique. Les instrumentistes lui sont très favorables. On espère que ce Tchèque, qui a passé pourtant une grande partie de sa vie aux Etats-Unis, prêtera une attention spéciale notamment à la musique tchèque, répertoire qui correspond à son tempérament et à sa sensibilité. Il dirigera donc des oeuvres de Dvorak, de Smetana, de Janacek et de Martinu, mais aussi celles des compositeurs tchèques moins connus: "En premier lieu, c'est Vitezslav Novak qui sera au programme des prochaines saisons trois fois, mais aussi Josef Suk, également trois fois, Zdenek Fibich. J. B. Foester, Ladislav Vycpalek. Il s'agit des compositeurs ayant joué un rôle important dans l'évolution de la musique tchèque."
Zdenek Macal présentera au public pragois aussi deux premières auditions d'oeuvres contemporaines tchèques. Bien entendu, l'orchestre jouera également tout un répertoire international et n'oubliera pas non plus la musique française, notamment Ravel et Franck. Une attention spéciale sera prêtée à la musique de Gustav Mahler. Un seul regret formulé par Zdenek Macal à propos de ce répertoire: il y aura peu de Mozart. Heureusement, la Philharmonie partira en tournées en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Espagne et au Japon, ce qui lui permettra de jouer aussi des oeuvres de ce compositeur. La période qui s'ouvre devant la Philharmonie sera donc riche, mais difficile. "Seulement, chers amis, si on ne travaille pas dur, ça ne va pas aller, dit Zdenek Macal. Aujourd'hui nous avons encore de la place, mais il y a des dizaines d'autres orchestres qui attendent leur tour. La concurrence ne dort jamais."