Les Autrichiens votent de la centrale nucléaire tchèque

Temelin, photo: CTK

Le parti des Libéraux autrichiens, FPÖ, a initié l'organisation d'un référendum sous la forme d'une pétition sur la centrale nucléaire tchèque de Temelin. Des détails avec Jarka Gissubelova.

Temelin,  photo: CTK
C'est ce lundi qu'a débuté en Autriche le référendum sur la centrale tchèque de Temelin lancé par les Libéraux. Son objectif est d'empêcher l'entrée de la Tchéquie dans l'Union européenne au cas où la centrale entrerait en service. Pendant 8 jours, les Autrichiens ont à s'exprimer sur la question suivante: Soit, les Tchèques arrêteront Temelin, soit, l'entrée dans l'Union européenne leur sera bloquée - êtes-vous d'accord? Or, on ne vote pas pour ou contre, mais déjà la participation compte pour. Tous les électeurs autrichiens, soit environ 5,8 millions de personnes, peuvent y prendre part. Si le référendum réunit 100 000 signatures, le parlement aura l'obligation d'en traiter, sans adopter une résolution en ce sens. Au cas où le référendum serait soutenu par 800 000 électeurs, les Libéraux pourraient demander l'organisation d'un référendum régulier. Cette variante est impensable pour le second parti de la coalition autrichienne, le parti populaire, ÖVP, qui soutient l'entrée de la Tchéquie dans l'UE, en refusant de la lier avec la centrale. Il est certain que le référendum sera une épreuve dure pour le gouvernement de Vienne. Le chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel, l'a rejeté. Le référendum a été refusé par le ministre de l'Economie, Martin Bartenstein, selon lequel, il est une affaire d'un seul parti, il nuit à l'Autriche et ne peut pas être une raison pour que le cabinet abandonne sa politique pro-européenne. Le référendum a été condamné par le ministre autrichien de l'Environnement, Wilhelm Molterer, qui l'a qualifié d'irresponsable. La réaction du chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, est univoque: le référendum ne peut pas renverser l'accord tchéco-autrichien conclu en novembre dernier par le chancelier autrichien et le Premier ministre tchèque mettant un terme au litige autour de Temelin. Il ne peut pas contraindre le gouvernement tchèque à changer sa décision concernant la centrale nucléaire de Temelin.