Les bêtes sauvages habitent les villes
La nature nous réserve, vraiment, des surprises : alors que les moineaux ont pratiquement disparu de Prague, les jardins et les parcs de la capitale tchèque vivent l'arrivée de nouveaux habitants, les pies, les corbeaux, les geais. En plus de cela, il ne s'agit pas seulement de la périphérie, comme on pourrait le penser, mais du centre même de Prague ou d'autres grandes villes tchèques. Plus besoin d'aller dans les bois pour voir un pivert, car on entend son marteau-piqueur en plein centre. Vous voulez montrer un hérisson à vos enfants ? Ce n'est pas compliqué, allez faire un tour sur la place Charles, à deux pas de la place Venceslas et vous en trouverez des familles entières. Il ne s'agit pas, non plus que des oiseaux et des petits rongeurs. Les Pragois se sont habitués, déjà, à voir planer les crécelles, mais ils sont moins habitués à se trouver nez à nez avec un mouflon, par exemple dans le nord-est de la ville, dans le quartier de Liben. Les renards commencent aussi à apprécier les beautés de la ville aux cent tours, et pas seulement à la périphérie, mais même sur la colline de Petrin, à côté du Château de Prague. Un autre prédateur, un peu plus petit, a aussi décidé d'investir la capitale : la fouine. Elle préfère les greniers et on l'entend la nuit, surtout. Il n'est pas rare de faire sa rencontre, pourtant, le soir, dans le centre, au bord de la Vltava ou non loin des parcs. Pourquoi les fouines viennent-elles donc habiter à Prague ? Selon les spécialistes, elles disposent d'un nombre illimité d'espace dans les greniers et leur garde-manger est toujours plein. En effet, les pigeons, qui représentent leur plat préféré, sont très nombreux, même trop, dans la capitale tchèque. A part le bruit que les fouines font, elles ne dérangent pas les humains, car c'est un animal nocturne. L'exemple de la fouine semble être valable pour tous les animaux sauvages qui investissent les agglomérations urbaines : ils viennent y vivre, car ils y trouvent assez de nourriture et, à la différence des champs et des bois, dans les grandes villes ils ne rencontrent pas de prédateurs naturels... A part l'être humain.