Les citoyens tchèques sont les plus sceptiques à l’égard de la monnaie européenne
Sept citoyens tchèques sur dix refusent l’instauration de l’euro. Parmi les pays de l’UE qui n’ont pas encore adopté l’euro, mais se sont engagés à le faire, les Tchèques sont alors les citoyens les plus eurosceptiques à l’égard de la monnaie commune. Ces données découlent de la dernière enquête Eurobaromètre.
A l’inverse, 68 % des Roumains, 60% des Hongrois, 55% des Bulgares et 53% des Croates se sont prononcés en faveur de l’abandon de leurs monnaies nationales. L’enquête européenne n’a pas été menée en Grande-Bretagne et au Danemark, dans la mesure où ces deux pays bénéficient d’une clause d’exemption et peuvent ne pas adopter l’euro.
Néanmoins, un récent sondage réalisé par l’agence Ipsos en République tchèque, révèle un euroscepticisme encore plus fort : près de 85% des citoyens tchèques seraient contre l’adoption de l’euro.A la fin du mois d’avril, le gouvernement tchèque a approuvé une nouvelle stratégie à propos de l’influence et de l’action tchèques au sein de l’Union européenne, sans pour autant y faire figurer la date d’adoption de l’euro. Néanmoins, le gouvernement a indiqué que la République tchèque devrait activement participer aux changements en cours au sein de la zone euro, précisément parce que le pays s’est engagé à l’adopter lors de son entrée dans l’Union européenne au 1er mai 2004.
Selon l’étude Eurobaromètre, 82% des personnes tchèques interrogées pensent que le pays n’est pas encore prêt à adopter la monnaie commune. Toutefois, à l’exception de sa non-participation au sein du mécanisme des taux de change, la République tchèque semble remplir les autres critères de convergence.