Les élections slovaques vues de Prague
Si Jiri Paroubek semble pour l'instant privilégier l'idée d'un soutien passif de son parti social-démocrate à une coalition de centre-droit, il conseille en revanche à son ami Robert Fico, le social-démocrate qui vient de remporter les élections avec près de 30% des voix, de former une grande coalition à Bratislava.
Du côté de l'ODS tchèque, en revanche, on souligne le bon score réalisé par le parti chrétien-démocrate du Premier ministre sortant, Mikulas Dzurinda. Premysl Sobotka, président du Sénat tchèque:
« Pour moi, le résultat du parti de Mikulas Dzurinda est un vrai motif de satisfaction. Personne ne s'attendait à ce qu'il atteigne 18%. Je crois qu'il va de nouveau parvenir à former un gouvernement, et je crois que malgré la victoire du Smer de Robert Fico, c'est lui qui va gouverner ».En plus du Smer-SD de Robert Fico et du SDKU de Mikulas Dzurinda, quatre autres formations seront représentées au nouveau parlement slovaque.
Les scénarios de coalition restent multiples à l'heure actuelle.En tout cas, quoiqu'il advienne à Bratislava, force est de constater que si les scènes politiques tchèque et slovaque ont suivi chacune leur propre évolution depuis la partition de la Tchécoslovaquie en 1993, ces jours-ci, à Prague comme à Bratislava, ce sont les négociations entre formations apparemment opposées qui prédominent, les vainqueurs qui n'ont pas remporté d'assez larges victoires ayant besoin des vaincus qui n'ont pas totalement perdu pour gouverner.