Les fêtes d’été de musique ancienne aux couleurs flamandes

Wim Becu

Prague accueille les Fêtes d’été de musique ancienne. L’un des points forts a été le concert donné dimanche par l’ensemble Oltremontano de Belgique à l’église Saint-Havel, devant un public attentif et enthousiaste. Après le concert, son chef, Wim Becu, nous a dit:

« On a fait un voyage de musique franco-flamande, on a commencé avec Orlando di Lasso et puis on a traversé les Alpes et on a joué un répertoire de l’Italie du nord… C’est un répertoire typique pour les instruments que vous avez entendus et la voix évidemment. C’est une combinaison d’instruments qui était très fréquente dans le répertoire des ensembles qui jouaient dans des églises et dans des palais ».

Vous utilisez des instruments anciens…

« On joue sur des copies des instruments anciens, parce que les instruments historiques souvent ne sont pas de bonne qualité. Et puis, il y en a très peu. Aujourd’hui, on sait faire très bien des copies des instruments anciens. Il y aussi l’aspect des documents du temps qui nous expliquent en grande partie comment interpréter la musique... Pour un répertoire d’église comme celui que nous avons présenté, une belle église convient le mieux. On est donc heureux d’avoir pu jouer dans cette belle église baroque de Prague. »

Parmi les prochaines productions qui s’inscrivent dans le cadre des Fêtes d’été de musique ancienne, il faut retenir notamment une représentation de la pièce Le Médecin malgré lui de Molière qui sera donnée le mercredi 6 août, à l’Opéra d’Etat de Prague, par la compagnie La Fabrique à théâtre. Une façon de rappeler que la pièce avait été jouée le même jour, en 1666, pour la première fois au Théâtre du Palais Royal. La pièce sera jouée à la lumière des chandelles, en français, avec des surtitres tchèques.